Moi, Georges Nossent, prisonnier de guerre
Moi, Georges Nossent, prisonnier de guerre 1940-1945,
CINQ ANS DE CAPTIVITÉ EN ALLEMAGNE.
11éme adaptation-écriture de Gilles Champion, auteur-comédien-metteur en scène
7éme création de la Cie-de-la-lettre-G,
6 représentations du 14 au 19 janvier 2025 au temple, 10 rue Lanterne de Lyon
46éme mise en scène de Gilles Champion
Je dédie mon travail à ma camarade enseignante Cécile Kohler, arrêtée avec son compagnon pendant leurs vacances en Iran le 7 mai 2022 et maintenue au secret, dans une injustice totale. Puisses-tu Cécile, être libre quand cette pièce sera produite. voir https://www.instagram.com/p/CzVyMSiAIfm/?igshid=MTc4MmM1YmI2Ng==
Premiers soutiens :
Le Souvenir Français Comité du Lyonnais
Passionné de transmission de la mémoire, ayant toujours la farouche volonté de mieux connaitre le passé, à chasser les zones d’ombres pour mieux éclairer le présent, j’ai eu la chance fin 2022, d’être sollicité par Pierre, arrière-petit-fils du prisonnier de guerre Georges Nossent, pour travailler sur ses mémoires brutes, composées par les milliers de lettres et les centaines de photos de sa vie comme prisonnier de guerre.
Très vite j’ai été fasciné par la découverte concrète de la vie quotidienne mais aussi des espoirs des Français de ce moment terrible.
Alors après avoir beaucoup travaillé sur la Résistance, il m’est apparu absolument nécessaire de leur rendre hommage. D’autant plus que les « fictions » sont rares, cinq films entre 1949 et 1962, puis plus rien, comme si les PG avaient été effacés de la mémoire collective.
Et pourtant, dans ma campagne, ma mère m’a peu parlé de la libération fin aout 1944 mais très souvent du retour des prisonniers, un événement considérable. Au point que la première vogue d’Azieu, mon village, en septembre 1946, a été organisée par eux !
Je suis donc parti des réels courriers échangés, des événements heureux mais le plus souvent malheureux de leurs vies, pour écrire cette pièce.
J’espère m’être glissé avec respect et justesse dans ce que Georges Nossent a pu penser et ressentir.
Pour le reste, c’est une question de convention : peut-on sortir d’une bulle spatio temporelle qui vous a retenue cinq longues années ? Peut-on s’adresser aux générations d’aujourd’hui en sautant à travers le temps et l’espace ?
Passionné d’uchronie, je le crois.
A toi, lectrice ou lecteur, de te faire ton opinion et estimer si j’ai bien rendu service à ce devoir de mémoire.
Merci à mon épousée Josiane Champion-Magne qui a corrigé le texte et maman de Pierre Nossent.
Lyon, le 31 aout 2023
Ecriture
J’ai choisi de présenter le sujet en neuf thèmes plutôt que de suivre une chronologie qui ne rendrait pas compte des sentiments éprouvés par les vrais personnages.
Une fiche chronologique peut toutefois être ajoutée pour aider le public à se retrouver dans les événements cités.
« L’action » est « statique » car les personnages se déplacent peu : Georges dans un camp bien sûr mais aussi sa femme Fernande réfugiée à DIEULEFIT-RIVALES dont elle sort peu.
Pendant la guerre, se déplacer était très compliqué et coûteux, reste alors « les mouvements de l’âme » et ces mille petites choses qui font la vie quotidienne, avec le temps qui passe si lentement.
Le récit central de Georges, est entrecoupé par des interventions qui sont extraites des courriers échangés ; elles sont portées par quatre comédiennes et comédiens qui assument tous les personnages, dont Georges qui écrit.
Scène 1 : La capture
Scène 2 : La famille
Scene 3 : La jalousie
Scene 4 : La mort d’Aline
Scene 5 : L’ennui, les occupations, le théâtre
Scene 6 : L’évasion du général Giraud
Scene 7 : La mort de Fernande
Scene 8 : La guerre et la fin du camp
Scene 9 : Le retour, la tombe, l’oubli ?
Les fictions ou restitutions déjà faites sur les PG
RETOUR A LA VIE, de 1949, film avec cinq sketches de quatre réalisateurs, avec Noel Noel, Jouvet, Blier,
LA VACHE ET LE PRISONNIER de 1959, film de Henri Verneuil avec Fernandel,
LE PASSAGE DU RHIN de 1960, film de Cayatte avec Charles Aznavour,
LES CULOTTES ROUGES de 1962, film de Alex Joffé, avec Laurent Terzieff et Bourvil,
LE CAPORAL EPINGLE, 1962, dernier film de Jean Renoir, avec Jean-Pierre Cassel, Claude Brasseur, Claude Rich, Jean Carmet.
Le livre LA VIE QUOTIDIENNE DES PRISONNIERS DE GUERRE, chez Hachette, de Yves Durant, 1987
Le livre LETTRES A MARYSE 1939-1945 de Yves Gondran, Musnier-Gilbert Editions 2009.
La bande dessinée MOI RENÉ TARDI, PRISONNIER DE GUERRE AU STALAG IIB, éditions CASTERMAN 2012
Le livre CINQ ANS DE CAPTIVITE, souvenirs de René Suatton, éditions THEBOOKEDITION.com de février 2014
Le livre Louis Raveaud : absent 5 années, 7 mois, 22 jours (23 août 1939-23 avril 1945) de Paul Raveaud (publié en 2021, un ouvrage d’enquête, de recherche et de lecture pour retrouver ce que fut la vie de son père, un de ces nombreux « absents », qui sont partis pour la guerre en août 1939 pour ne revenir que six ou sept ans plus tard)
Et bien sûr, les milliers de lettres et de notes rassemblées par Georges qui a vécu cinq ans comme PG.
Les avis
Yves GONDRAN, auteur de LETTRES A MARYSE 1939-1945. « Derrière les barbelés ».
Mon père, Eugène GONDRAN, fut capturé par les Allemands le 4 juin 1940 dans la poche de Dunkerque et libéré par l’Armée Rouge au sud de Lubeck, en Poméranie orientale, le 6 mai 1945.Un long périple, à travers les commandos au cours de ces longues années d’enfermement, le conduisit du Brandebourg, au camp de représailles de Rawa Ruska, à Tarnopol, à Stangard, à Stettin au bord de la Baltique.
De 1940 à 1944, il écrivit un courrier abondant car ensuite le silence s’installa jusqu’à la fin mai 1945 le jour du retour à Grenoble. Silence clôturant sa correspondance avec son épouse, ma mère, Maryse. Ainsi plus de 200 lettres, sans oublier celles perdues dans les évasions ratées, écrasées sous les combats lors de la bataille de Berlin, au cours de l’approche de l’Armée Rouge sur l’Oder, parlaient de l’espoir permanent du retour.
La correspondance était pour ces amoureux le lien permanent qui leur permettait de se dire leur passion, leur fidélité, leur tendresse, leur patience et impatience. Ces Lettres si nombreuses leur donnaient l'occasion de renouveler sans cesse leur pacte d'éternelle confiance et d'espérance.
Espoir soutenu chaque jour, chaque semaine, chaque mois, chaque année, par l'arrivée du courrier.
Espoir forgé par l'amour porté à Maryse. Les Lettres sont d'une rare intimité. Elles sont l'essence même d'une sphère enchantée où se côtoient le désir, la peur, le désespoir, la bienveillance et l'amour de l'autre.
Le travail dramaturgique, réalisé par Gilles CHAMPION, dans cette pièce théâtrale, résonne d’un grave bouleversement pour le descendant d’un P.G. que je suis. En effet l’écriture théâtrale proposée ici lance un pont d’un rare humanisme entre ces lettres de Georges NOSSENT et celles de mon père. Au-delà des situations et des péripéties douloureuses, il y a en permanence cette volonté farouche de retrouver les siens, la patrie perdue et l’honneur dans la liberté.
Gilles CHAMPION propose au public d’aujourd’hui un spectacle au service d’une action mémorielle essentielle à la transmission d’un épisode mis trop longtemps sous la chape historique.
Qu’il en soit remercié.
Henri Christian Giraud, petit-fils du général Giraud, écrivain et ancien rédacteur en chef du FIGARO MAGAZINE
J’ai profité d’un moment de tranquillité pour lire votre pièce. Et je l’ai lue d’une traite. Ce qui veut dire pour moi que je n’ai relevé aucune fausse note malgré quelques maladresses de style, mais qui sonnent vrai et donc qui renforce et la tension et l’attention. Ce qui veut dire encore qu’une fois qu’on entre dans la lecture, on ne décroche pas.
L’intérêt reste soutenu d’un bout à l’autre. Sans doute est-ce dû à l’originalité du sujet : cette voix, la voix du PG, on ne l’a, à ma connaissance, jusqu’à présent, sous cette forme d’humanité simple, jamais entendue. En tout cas, jamais rendue publique. Et elle ne peut que prendre l’auditeur à la gorge.
Dans cette veine, je ne vous cache pas que le moment fort – et que je n’attendais pas d’où ma surprise – est celui du cas de conscience du « résistant » dans le chapitre 8 (ce qui explique le jugement de Giraud auprès de qui il avait dû s'en ouvrir) qui confère à ce récit sa dimension tragique qui le hisse soudain à un tout autre niveau et ne peut que provoquer la réflexion historienne.
Un message le 22 novembre 2023 de Mme DELAUNAY Adjointe au Maire de Lyon, Déléguée aux droits et égalités, A la mémoire, aux cultes et spiritualités
Madame Delaunay a pris connaissance avec attention de votre message concernant le projet de théâtre civique et mémoriel sur les prisonniers de guerre, prévu pour 2025 afin de commémorer le 80ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale. Elle reconnait pleinement l'importance de rendre hommage au rapatriement des prisonniers de guerre en France, une opération qui a débuté en 1944 et s’est intensifiée en 1945. Près d'un million de soldats français, détenus en Allemagne, ont regagné leurs foyers dans des conditions variées, utilisant des moyens de transport tels que trains, camions ou avions, traversant l'ensemble du territoire français. La mémoire de ces hommes mérite d'être célébrée et honorée à l’échelle nationale.
Céline Chabot-Canet, professeure de musique et organiste adjointe au temple de la rue Lanterne de Lyon
Fondé sur des recherches historiques approfondies et sur la découverte d’une documentation épistolaire privée inédite et passionnante, ce texte théâtral offre un double intérêt : l’évocation d’un pan méconnu et peu documenté de l’histoire de la vie de certains prisonniers pendant la guerre de 1940-1945 – en particulier dans la forteresse de Koenigstein –, et une approche intime, grâce à l’exploitation d’une riche correspondance entre Georges Nossent (le personnage principal) et sa famille.
L’originalité et l’intérêt du texte se trouvent renforcés par le fait que tout est vécu à travers la perspective du prisonnier, de ses sentiments, de ses espoirs, de ses doutes et de ses souffrances, ce qui permet au spectateur de partager l’émotion du héros, ceci d’une manière d’autant plus vive que le réalisme et l’authenticité de l’histoire sont manifestes.
La confrontation entre les événements internes à la forteresse et les nouvelles, parfois tragiques, venues de l’extérieur, renforce le côté dramatique et constitue un procédé théâtral efficace, incarnant la temporalité en suspens du prisonnier mise en évidence à travers différents tableaux thématiques qui échappent au déroulement chronologique traditionnel.
La musique de J.-S. Bach (choix d’extraits de chorals à l’orgue et chantés par un chœur d’hommes), qui fait écho aux évocations, trouvées dans la correspondance, des pratiques artistiques du prisonnier et de son implication dans la chorale de l’église accompagnée par l’orgue, viendra pertinemment ponctuer la pièce en offrant une respiration et une ouverture physique et spirituelle dans le monde clos de l’enfermement.
C’est donc avec plaisir et enthousiasme que j’accepte cette collaboration musicale au projet de Gilles Champion.
La chorale de Prisonniers de guerre devant l'orgue de l'église de KONIGSTEIN et la même de nos jours
Philippe Yacoub, comédien à la Cie TARAS de Paris
Hello mon cher, voilà j'ai bien lu ta pièce ! Écoute, je vais surtout te dire bravo ! C'est passionnant et touchant. On suit comme une tragédie grecque le destin de ces gens chahutés par l'histoire et les enjeux des puissants. On est mené par ces échanges factuels et interpellé à réfléchir aussi sur la vie politique et les relations humaines, par petites touches, sans insistance ou direction de ta part. J'ai tout à fait retrouvé ton style, la façon que tu as de raconter ces histoires. Cool !
Bon ben l'étape d'après c'est de voir cette jolie pièce sur scène ! A bientôt, amitiés, Philippe.
Thierry Morales, comédien professionnel lyonnais.
Une histoire passionnante tant par son écriture que par sa beauté, qui nous compte une sombre histoire de la France.
Georges au centre en ambassadeur dans la pièce 600 000 francs par mois le 6 avril 1942 à Konigstein
Béatrice Supiot, petite fille de PG
C'est une très belle pièce. On est bien pris par la véracité des textes et les émotions qui peuvent avoir été vécues. Et bien sûr relayé par des lettres d'époque c'est très "juste".
Ci joint une photo du document de la libération par les américains de mon grand-père qui était prisonnier au stalag X II D.
Paul Raveaud, fils d’un PG et du livre sur son père
Ci-joint le livre, où Gilles Champion retrouvera, tels qu’il les met si bien en valeur dans sa pièce de théâtre, les « ressentis » d’un captif, mon père.
Distribution
Une équipe de au plus huit personnes : Trois comédiens dont celui qui fait Georges en permanence, trois comédiennes, une personne à la régie, une personne pour maquillage, costumes et régie générale.
Stéphane De Santis Georges récitant |
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Un récit fort en émotions et qui explore un point de vue très peu représenté. |
Jennifer Mirallès une femme de la famille |
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Une claque émotionnelle due à l’acharnement du destin sur le personnage principal. |
Emmeline Chenu une femme de la famille |
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Une histoire de famille qui me renvoie à la mienne et me touche en plein cœur. |
Margot Vanderhaeghe une femme de la famille |
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Une histoire troublante par son authenticité, car elle s’est réellement déroulée. |
Pierre Nossent Un PG |
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Une histoire émouvante qui ne laisse pas indifférent, surtout que c’est une histoire de famille, ma famille. |
Jules Almeida Un PG |
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Un fort sentiment d’empathie pour le personnage principal malmené par le destin. |
Laurent Febvre Un officier, beau frère et chanteur |
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Céline Chabot Canet organiste adjointe au temple Lanterne |
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La musique de J.-S. Bach (choix d’extraits de chorals à l’orgue et chantés par un chœur d’hommes), qui fait écho aux évocations, trouvées dans la correspondance, des pratiques artistiques du prisonnier et de son implication dans la chorale de l’église accompagnée par l’orgue, viendra pertinemment ponctuer la pièce en offrant une respiration et une ouverture physique et spirituelle dans le monde clos de l’enfermement. C’est avec plaisir et enthousiasme que j’accepte cette collaboration musicale. |
SECONDE LECTURE DE L EQUIPE LE 29 NOVEMBRE 2023 19 H45
Scénographie
Georges est dans un cercle central délimité par une simple corde sur pieds.
Deux aires à cour et jardin sont créées, dans laquelle les personnages de son épouse, sœurs, beaux-frères et autres personnages, vont circuler. Il n'y a pas d'entrées sorties durant la pièce.
En inter-tableaux, la pièce est rythmée par,
- Le dépôt d’un petit carton en avant-scène avec les chiffres des années qui passent pour chaque noël, 1940, 1941, 1942, 1943, 1944.
- Neuf musiques d’orgue de Bach. Céline Chabot-Canet, musicologue et organiste, a la charge de cette création.
Une durée de 1h 30 est visée.
Création
CREATION du 14 au 19 janvier 2025 au temple LANTERNE de Lyon, avec orgue et un chœur de 6 à 8 hommes.
Ensuite l’orgue et les chants seront enregistrés pour la transportabilité en tournée.
Tournée en 2025
Lieux : Les villes et structures qui souhaitent commémorer le 80ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale en 2025.
Production : Prendre contact avec Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 0632171020 pour trouver un accord lieu/date/contrat de cession.
Contraintes de montage : un service de 4 heures pour le montage du plan de feu dans un théâtre en ordre de marche (TOM). En cas de salle non équipée, le spectacle peut venir avec une régie son et lumière mais cela modifie le service de montage (nous contacter). Pas de contraintes d’entrées-sorties des artistes (présents sur le plateau toute la durée du spectacle)
Communication : La Cie met à disposition un « kit » de communication avec la maquette du tract (sous publisher), photos, vidéos, articles de presse, etc
Coût de cession : 1500 euros pour une production dans un TOM (pas de T.V.A. car non applicable, art. 293 B du CGI), plus DHR de l’équipe. Les DHR se réduisent à une collation de l’équipe (avant ou après le spectacle) si le lieu de production est dans un rayon de 50 à 100 kms de Lyon. Si pas de TOM, nous contacter.
Moyens de paiement : Facture au nom de la CIE DE LA LETTRE G, payable via CHORUS PRO, chèque ou virement (association déclarée à la préfecture du Rhône et publiée au JO le 8 avril 2017, sous le numéro W 691092529, SIRET 829-106-145-00016, code APE 90.01Z, adresse postale : 113 rue Baraban, 69003 Lyon).
Iconographie
Georges et sa soeur Aline en 1930
Georges avec sa femme Fernande à COXYDE LES BAINS en 1935
Georges et sa femme Fernande en vacances à RIVALES DIEULEFIT en aout 1939...encore quelques semaines en famille
Dernière photo ensemble lors d'une permission à Pâques 1940
Georges le 7 mai 1941 à son travail à la Postbelle de l'OFLAG de KONIGSTEIN
Eté 1943 Fernande avec leur fils Pierrot à RIVALES
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Reprise « L’OR QU’ELLE TROUVE EST EN ELLE ! », Camille Claudel : 30 ans d’art - 30 ans d’asile.
Après 20 représentations depuis septembre 2020, trois séances au TRANCANOIR rue Juiverie de Lyon
vendredi 26 JANVIER 2024 20 h,
SAMEDI 27 JANVIER 20 h
DIMANCHE 28 JANVIER 16 h
RESERVATION : https://www.payasso.fr/cieg/camille
CREATION de Prague 1968, une ville au bord de la crise de nerfs.
45éme mise en scène et 10éme adaptation-écriture de Gilles Champion,
Du mercredi 22 mai 2024 au samedi 25 mai 20 h, matinée samedi 25 mai 17 h et dimanche 26 mai 16 h, au LE KARBONE MJC Monplaisir Lyon 8eme
Réservations : https://www.payasso.fr/cieg/prague1968
Avec le soutien de facebook.com/groups/LesTheatrEUX13
Préparation de MOI GEORGES NOSSENT PG 1940 1945 : seconde lecture mercredi 29 novembre 2023 à 19 H45
PRAGUE, 1968
Prague, 1968
une ville au bord de la crise de nerfs.
6éme création de La-cie-de-la-lettre G
45éme mise en scène de Gilles Champion et 10éme adaptation-écriture
avec le soutien de la ville de Lyon et sa délégation internationale
La lecture du vendredi 13 octobre dans les salons de la mairie de Lyon 6eme
LA CAPTURE VIDEO DE LA LECTURE https://www.youtube.com/watch?v=e8fNFAo8Y6c&t=12s
Le point de vue de l’auteur Gilles Champion
15 août 1968. J’ai 15 ans, je suis à la ferme avec mes parents. J’accède à la vie des idées, j’ai vécu mai 68 seulement à partir de juin et brièvement. J’adhère aux musiques pop de ces années-là. Je suis l’actualité du monde et le 21 août, c’est l’invasion de la Tchécoslovaquie, alors j’écris ces mots :
« Ça y est : les Russes ont gagné, la Tchécoslovaquie est vaincue, même Dubček capitule. Voilà la sainte Russie de la liberté qui écrase un peuple qui ne veut pas de contraintes prématurées, les Russes sont des salauds. Si Lénine voyait ce que les soi-disant communistes ont fait du communisme qui se voulait juste, pacifique, libérateur. Ces gens-là ne méritent pas d’être des communistes.
Les Tchèques voulaient un socialisme juste, libéral, qui permette au peuple de se sentir vraiment libre. Mais les Russes ne veulent pas de la liberté des autres. Ils veulent la leur, l’imposer aux autres. Est-ce cela la liberté ? Non, la vraie liberté est celle que l’on se donne et non pas celle qu’on reçoit. C’est tellement dégoûtant que l’on ne peut pas le décrire. »
Toute ma génération sera marquée politiquement de façon indélébile par cette tragédie. Et par la musique pop !
En fin de compte, il m’aura fallu attendre le virage de mes 70 ans, après 44 ans de militantisme théâtral, des dizaines de rôles et de mises en scène, plusieurs pièces écrites et jouées, pour mettre en mots ces révoltes de ma jeunesse.
Pour transmettre et aider la jeunesse à réaliser ce qui est toujours mon espoir : changer la vie!
Origines du texte
J'ai largement puisé dans le livre de Pierre BROUE "Le printemps des peuples commence à Prague" pour la chronologie exacte des événements et des personnages historiques, celui de Artur LONDON "L'aveu" et des romans de Milan KUNDERA. La chronologie des musiques est respectée ainsi que les faits (dates exactes de la mission Apollo et de la reprise de Cyrano de Bergerac à la comédie française). Il n'y a que les personnages qui sont inventés, mais si peu...
Résumé court
Au cœur du Printemps de Prague, sept jeunes tchécoslovaques se lancent dans une course pour la liberté. Entre passion, indignation et musique pop, ils retracent le parcours d’un pays qui réclame un “socialisme à visage humain”.
Portée par une envie d’évasion, “Prague 1968, une ville au bord de la crise de nerfs” interroge une génération souvent oubliée de l’histoire.
Que nous soyons étudiants ou salariés, français ou tchèques, il est important de se souvenir des erreurs du passé. Mais est-ce que nous pouvons continuer à nous battre quand tout est perdu ? Le courage d’une jeunesse qui ne s'agenouillera jamais face aux chars !
Le détail des scènes et des musiques
Scène 1 : le réveillon
Bob Dylan : Blowin’ in the Wind
Moody blues : Nights in white satin
Hair : Laissons entrer le soleil
Scène 2 : Klément et son père
Scène 3 : la lettre des étudiants aux ouvriers
Janis Joplin : Bye, Bye Baby
Scene 4 : Klément essaie de contrôler Anna
Rolling Stones : Satisfaction
Scène 5 : Le printemps de Prague
Dutronc : fais pas ci, fais pas ça
Scène 6 : la chute de Novotny
Equals : baby come-back
Aphrodite’s child : Rains and tears
Scène 7 : le rêve de Milena et Irina
Indochine : j’ai demandé à la lune
Scène 8 : Tout s’accélère !
Beatles : Revolution
Scene 9 : l’invasion
Le drapeau rouge
Doors : This is the end
Scène 10 : Epilogue-Après le suicide de Jan Palach
The Flower Pot Men : Let’s go to San Francisco
Dates de création
Du mercredi 22 mai 2024 au samedi 25 mai 20 h, matinée samedi 25 mai 17 h et dimanche 26 mai 16 h : LE KARBONE mjc monplaisir Lyon 8eme
réservations ouvertes pour le KARBONE : https://www.payasso.fr/cieg/prague1968
Visuel Copyright Laurie Grangé
REVEILLON DU 31 DECEMBRE 1967
kLEMENT ET SON PERE
SVETLANA ET IGOR
KLEMENT ET SA FIANCEE ANNA
IRINA ET MILENA FATIGUEES
TYCHO BRAHE DANS LE REVE DES DEUX FILLES
SVETLANA CONSOLE ANNA DE SA FACHERIE AVEC SON FIANCEE KLEMENT
La distribution (ordre alphabétique)
Nom | Photo | Role Description |
Quentin BURY | ![]() |
Igor : Travaille à la radio et peut se procurer de la musique pop |
Bérénice BLANC | ![]() |
Irina : Etudiante au conservatoire de théâtre de Prague |
Gilles CHAMPION | ![]() |
Pierre Daix (journaliste à l’HUMANITE), André Breton, Dubcek |
Laurie GRANGE | ![]() |
Svetlana : Cousine de Anna, ouvrière, peu politisée |
Clément MONCHALIN | ![]() |
Klement : fiancé de Anna, étudiant en école supérieure d’agronomie |
Norbert RIMET | ![]() |
papa de Klement (bureaucrate), Tycho Brahe (l’astronome), Paul Eluard, Artur London (auteur de l’Aveu) |
Nicolas VAN -REMOORTEL | ![]() |
Vaclav un jeune ouvrier qui veut faire du cinéma, Cyrano de Bergerac, officier russe, Pascal |
Margot VANDERHAEGHE | ![]() |
Anna : Etudiante en philosophie |
Lena ROUBY | ![]() |
Milena : étudiante aux beaux arts |
Getheme GASSO | ![]() |
Danseur avec des interventions dont celle de Jan Palach qui s'immole par le feu le 19 janvier 1969 |
Anais GERTRUDES |
![]() |
en appui de la distribution |
Des premières réactions
François Chaintron, retraité, professeur syndicaliste confédéré, et militant laïque.
PRAGUE, 1968 me fait penser au film LETO (2018), à la différence près que les personnages du film ne sont pas politisés. Mais l'ambiance musicale y est un peu la même.
Sur la forme, je trouve le rythme très enlevé, c'est comme une comédie-ballet.
Sur le fond, le mouvement général de la pièce revient avec justesse et originalité sur la question du jour :la rupture avec le vieux monde.
Daniele Gelly, comédienne de Lyon
C'est un sujet intéressant qui parle d'espoir et de désir de liberté chez des jeunes tchèques qui veulent changer le monde. J'imagine que tu as fait un gros travail de recherches et tu mentionnes de nombreux personnages qui ont marqué l'histoire. Tu restes attaché au voyage dans le temps avec Breton, Eluard, Cyrano, Tycho.
Les chansons apportent de la joie et du rythme.
L'histoire de Klement, Anna et leurs amis montre bien qu'ils sont influencés par leur milieu familial, social et ne réagissent pas tous de la même façon. Klement est ambitieux et souhaite développer les productions de céréales avec le soutien de son père attaché au parti communiste. Anna est une militante convaincue qui souhaite une union des travailleurs intellectuels et manuels, elle veut agir au sein de son pays grâce à l'art et à la philosophie. Sveltana et Igor préfèrent s'exiler aux USA dans un pays plus libre.
La question de la démocratie, de la liberté et de l'égalité reste d'actualité, on le voit avec ce qui se passe dans le monde, c'est un éternel combat.
Avec Mathis et Julien de l ECOLE DE THEATRE DE LYON qui ont préparé le DOSSIER DE MOTIVATION
Un commentaire du 16 mai 2023
je viens de voir RADIO METRONOM, une bande de jeunes qui écoute de la pop de FREE EUROPE en Roumanie en 1972. Mon trouble arrive quand je découvre que son thème est celui de ma dernière écriture PRAGUE, 1968, dans laquelle des jeunes tchèques écoutent eux aussi de la musique pop de FREE EUROPE en 1968 et veulent vivre libres. Ils seront acteurs du printemps de Prague et vont vivre la répression, comme dans le film.
Et en juillet 1972, avec deux amis, nous étions avec INTERAIL, partis faire le tour de l'Europe, avec escale à TIMISOARA, ville dans laquelle un de nous avait un correspondant. Ces jeunes nous avaient reçus de façon formidable, nous hébergeant clandestinement dans une cité U quelques heures, avec soirée dansante etc....Pour nous remercier ils nous avaient chanté LA MARSEILLAISE, comme des idiots nous avions chanté l'internationale, sans rien comprendre au fait que pour eux, le chant français était symbole de liberté...Avec nos cheveux longs, nous étions regardés comme des extra terrestres, avec envie pour les jeunes, un avait expliqué qu'il avait caché sa barbe sous des pansements pour passer un examen. Il nous avait demandé de lui envoyé de FRANCE l'album LA VALLEE des PINK FLOYD, je me vois l'envelopper avec soins pour qu'il arrive bien...est il un jour arrivé ? Que sont devenus ces jeunes ??? Avec le temps et le recul, je mesure les risques pris par ces jeunes pour nous voir...Si j'ai un message à passer aux plus jeunes, c'est de ne jamais rien oublier, de ne jamais couper les ponts avec son passé qui est toujours présent. Et que vive l'irrépressible besoin de LIBERTE de la jeunesse, en FRANCE comme ailleurs.
Camille
Josiane et Giancarlo en juillet 2013
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Gilles et Giancarlo en septembre 2012
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L’or qu’elle trouve est en elle ! Camille Claudel : 30 ans d’art - 30 ans d’asile
Pièce de Giancarlo Ciarapica 36eme mise en scène de Gilles Champion 4eme création de la CIE-DE-LA-LETTRE-G Avec Josiane Champion-Magne en Camille, Stéphane de Santis pour l’homme.
Création en septembre 2020, puis les festivals Courchevel/Thonon/Lyon/Villefranche/Chatillon/Massongy, déjà 20 représentations ! PROCHAINE REPRESENTATION : vendredi 26 JANVIER 2024 20 h, SAMEDI 27 JANVIER 20 h DIMANCHE 28 JANVIER 16 H au TRANCANOIR rue Juiverie de Lyon RESERVATIONS OUVERTES : : https://www.payasso.fr/cieg/camille Des réactions ! Au 6eme festival "Les vendanges de l’Oncion" de Thonon le dimanche 26 septembre 2021 : « Nous avons programmé dans notre festival "les vendanges de l'Oncion" le 26 sept 2021 la pièce "l'or qu'elle trouve est en elle" de la Cie de la lettre G de Lyon. Nous avons été bluffés de la qualité du spectacle, plusieurs spectateurs nous ont demandé si cette compagnie était professionnelle. La mise en scène, la scénographie et l’excellent jeux des deux comédiens, Josiane "est" vraiment Camille, le texte est émouvant, la précision des mouvements, de plus cette pièce nous parle de Camille comme rarement cela a été fait, bref je recommande vivement cette pièce. Samuel Rochat, organisateur du festival et président de l'Oncion théâtre » Au festival de la TANIA- COURCHEVEL le mercredi 7 juillet 2021, PRIX D’INTERPRETATION du jury pour Josiane Champion-Magne ! "…pour l'interprétation inoubliable de Josiane Champion-Magne, FEMME DE MARBRE D'ONYX ET DE GRANIT...Que d'émotions ! Quelle performance ! Josiane était Camille et Camille était Josiane. Une mise en scène inspirée, un décor minéral et minimal un texte puissant et bouleversant. Une âme libre qui résonne encore. Bravo ! » Festival TERRES DE SCENE de Villefranche le 30 octobre 2021 17 h avec prix de l'agglomération !
Les 2 et 3 avril 2022 au Château de Morin, 47160 Puch d’Agenais Amis du Lot-et-Garonne et des alentours, nous venons jouer notre pièce sur CAMILLE CLAUDEL les 2 et 3 avril au chateau de Morin à PUCH D AGENAIS, à l'invitation de la cie de l'émotion de Gisèle Grange.
ANNONCE onglet EVENEMENT de http://www.chateaudemorin.com MAI 2022 FESTIVAL DE CHATILLON SUR CHALARONNE DIMANCHE 27 NOVEMBRE 16 H30 à "Quincy soit il !", 10eme FESTIVAL DE MASSONGY (Haute Savoie) |
LA CAPTURE VIDEO COMPLETE https://www.youtube.com/watch?v=u4q3yDvaVrs
la bande annonce de la reprise au TRANCANOIR
https://www.youtube.com/watch?v=5gPE6XBaBYM
DES REACTIONS DES SPECTATEURS
Jean et Ode Desfond
"Je ne veux pas attendre davantage pour vous redire combien votre spectacle m'a touché. D'abord le texte puissant, donnant à penser sur les créateurs et les piqueurs, comme sur le machisme, les femmes, les honneurs pitoyables, etc. etc. Et puis la performance d'actrice de Josiane, tour à tour émouvante, violente, folle, allucinée, lucide, grinÇante etc. On ne perd pas un mot d'un texte pourtant dense... Bravo, bravo. Le partenaire homme excellent aussi. La mise en scène crée un lieu dépouillé dont le minimalisme convient à merveille à cette pièce. Merci encore à tous pour ce très beau travail artistique.
" Mes chers amis, Je ne sais que dire de la performance de Josiane.. Quelle longueur de texte... et sans trop de relances comme habituellement au théâtre ! C'est une véritable performance... Josiane est une grande artiste... Je l'aime beaucoup sans trop la connaître... c'est comme une connivence inexplicable... Il faudrait jouer cette pièce encore et encore... Je vais réfléchir à ça... À très bientôt en attendant : je voudrais parler avec vous, et aussi mieux vous connaître, on vous invite bientôt... Si ça vous va ? Bises à vous deux de nous deux...
55 minutes d’émotions et sans relâche! Un moment de convivialité et aussi une vraie découverte de talents à travers l’histoire de Camille Claudel - 30 ans d’art- 30 ans d’asile! C’est vraiment un très beau moment à ne pas rater avec un tarif vraiment abordable
Sophie castagnet
A J-1 de la dernière, l'actrice est totalement dans le rôle. Époustouflant. L'Or qu'elle trouve en elle. Camille Claudel. Un texte superbe. Que ça fait plaisir à entendre et surtout après ces longs mois ! Magnifiquement porté par Josiane. Madame il me semble que vous portez bien votre nom. J'étais dans cette Passion, à Montfavet. Trente années d'internement rendez-vous compte. Un beau second rôle pour venir étoffer ce monologue. Charnel, dérangeant, authentique, actuel, instructif, troublant. Je suis d'autant plus touchée car moi-même minorité, femme, féministe, historienne de l'art. Du grand théâtre amateur. Une heure ailleurs et ça fait du bien. Soutenons la création. La dernière ce dimanche après-midi au Trancanoir. Cie de la lettre G. Mise en scène Gilles Champion. Avec Josiane Magne et Stéphane de Santis. Texte de Giancarlo Ciarapica. Merci.
Ghyslaine Bernard
Un moment hors du temps hier soir. D’abord le bonheur de retourner au théâtre pour une pièce magnifique ´´L’or qu’elle trouve est en elle´
Camille Claudel a passé 30 ans de sa vie dans un asile.
C’est cette partie de sa vie que Josiane Magne nous fait vivre avec elle.
Une interprétation magnifique de Josiane.
Elle nous a livré tous les tourments de Camille enfermée dans cet asile ses colères, ses angoisses, mais aussi ces souvenirs plus légers.
Josiane / Camille nous a pris par la main et nous a emmené avec elle vivre dans cet asile.
On a vécu avec elle et surtout grâce elle, tout un panel d’émotions.
Tout en elle respirait Camille, son corps, sa voix, son regard, ses gestes ...Ce n’était plus Josiane sur scène mais Camille !
Josiane /Camille n’est pas seule sur scène Stéphane De Santis l’accompagne qui est-il ? Un autre pensionnaire, les hallucinations de Camille ?
Peu importe il est celui que vous voulez mais son jeu est tout autant superbe que celui de Josiane.
Une belle complicité entre eux et deux comédiens habités par leur rôle.
Chapeau bas Josiane et Stéphane sans oublier Gilles Champion le metteur en scène qui a réalisé une belle mise en scène sobre efficace qui donne toute sa place au jeu des comédiens. Il a aussi mis ces comédiens en lumière tout en finesse en étant en régie !
Voir cette pièce une fois ne suffit pas !!! J’ai envie de revivre ce moment avec Camille !! Et vous trois bien sûr.
Anne KT Cie L'ART-SCENIC
Ce fut un fort et beau moment qui restera gravé dans ma mémoire. La slave passionnée que je suis était CAMILLE, a ressenti et vécu tous ses tourments, tous ses 'états' et je suis morte avec elle dans cet asile de Montfavet.
Alors un ENORME coup de chapeau à Josiane qui a fait là, à nouveau, une performance d'actrice, et qui peut prétendre jouer à Paris où elle a sa place et où, malheureusement, bien souvent les 'pseudo talents' sont mis en lumière !
Je suis ressortie de cette soirée avec les larmes glissant lentement sur mes joues et sans pouvoir parler. Ce matin, en écrivant ces quelques lignes, l'émotion est ENCORE et toujours bien là !
Bravo aussi à son partenaire qui, lui aussi, s'est dépassé et pour la mise en scène sobre et juste. Ce texte est superbe et très bien accompagné par les musiques donnant encore plus de relief.
Voilà... et j'espère que vous allez tourner cette pièce bien plus qu'à Lyon et sa région. Elle le mérite. Bonne chance et à bientôt.
Michelle Fayard, FNCTA CD69
Un destin hors du commun, pétri de douleur et de génie, Camille Claudel vit dans une société où elle ne sent pas à sa place. Elle a 48 ans lorsqu'elle est internée dans un asile.
"L'or qu'elle trouve est en elle" dénonce ces trente années d'enfermement. L'on découvre une Camille touchante de vérité, on souffre avec elle de cette non-compréhension, on crie ensemble pour participer à sa révolte intérieure. Il lui a manqué cette reconnaissance de la femme, de l'art, une 'sculpture' de sa vraie personnalité !
"L'homme" est là, et nous ramène à un autre temps vécu ! On navigue entre la souffrance et les délires de Camille et ce qui pourrait nous faire penser à une autre réalité.
Quelle est la plus réelle ?
Josiane nous émeut et Stéphane nous conduit sur une autre rive projetant ce reflet émotionnel... D'ailleurs, notre quotidien ne nous renvoie-t-il pas ces miroirs déformants ?
Encore une pièce audacieuse de Gilles Champion et 2 comédiens émouvants évoluant dans des décors qui se fondent dans le texte et participent à notre immersion totale.
Soyez alchimiste, allez voir et écouter que l'or est bien dans cette pièce...
Christiane JOANNY, Au Creux de l’Oreille, cie
Puis soudain, dans un texte à l’écriture très dense dans le début - peut-être même gêne-t-il un peu le jeu (excellent de Josiane CHAMPION-MAGNE) jaillit une phrase qui semble se jouer de l’adage « qui se ressemble s’assemble ». Correctif immédiat « qui s’assemble se ressemble ». Et c’est là que la pièce prend toute son épaisseur. Nous avons en face de nous une Camille à vif, internée à Montfavet, interdite de marbre et de bronze, mais qui garde une parole tranchante comme un silex. Aucune douleur du passé n’est oubliée, et les chaînes de ses journées les rendent plus lourdes, plus indécentes... elles se bousculent, se heurtent, enflent et se brisent avant que d’échouer sous le regard fixe et hagard de son partenaire (pour Stéphane de Santis aussi, très bonne composition). Il reçoit tout, les mots, le corps, la violence. Très économe de gestes, seule la bouche distille de courtes mais glaçantes répliques. Qui est-il ? Pourquoi se permet-il cela ? Quel est son rôle exact ? Camille l’affuble des noms de tous les personnages de l’entourage dans lequel elle s’est construite, éveillée et découverte femme. Tour à tour Auguste, Paul, le père aimé, la mère, qui rejoint la cohorte des mères qui ne croit pas en leur fille, et même Rose... Est-il un compagnon dans cet espace de folie ? Certes non, puisque Camille n’est pas folle. Mais pour faire vivre sa souffrance il lui faut de la matière, quel que soit son statut, ce personnage-là représente bien l’objet-transfert, celui par lequel la parole peut se vivre, encore et toujours, pour une Camille, clouée jusqu’à sa mort, aux murs de cet asile (pour moi le plus beau passage : texte, jeu des comédiens, mise en scène)
Peu à peu Camille nous décille les yeux, c’est notre contemporaine, elle n’est pas notre sœur, nous sommes - encore – les sœurs de Camille, et l’actualité ne peut me donner tort... A moins que Camille nous délivre un message, les femmes qui aiment trop se perdent... même si le poète veut perdre la raison en aimant...
Un spectacle d’excellente qualité, jeu et mis en scène, bravo à toute l’équipe.
Je vous rassure : les règles sanitaires sont très bien respectées.
Marie-Noëlle DAVID - FNCTA CD69
J'avais survolé les commentaires avant- d'assister à la pièce.
Vu l'enchantement suscité j'ai vite arrêté de les lire. Je voulais aussi être enchantée par mon propre ressenti...
Et puis le soir venu, je le fus.... J'étais enfermée avec CAMILLE, dans sa prison physique et sa prison mentale.... Trop de prisons pour un tel souffle de vie....
L'évanescence de Josiane et le jeu protéiforme de Stéphane se sont "assemblés" sans se "ressembler" pour mon plus grand bonheur.
Merci pour ce magnifique moment.
Henri Constanciel
"L'or qu'elle trouve est en elle" au Trancanoir. L'investissement de l'actrice dans la folie de Camille Claudel est impressionnant. Elle revit la séduction puis le rejet de Rodin, le désamour de sa mère, le refus de la société d'accepter que le talent artistique d'une femme puisse être égal, voire supérieur à celui d'un homme. La relation d'Auguste Rodin avec Camille Claudel rappelle celle d'Albert Einstein avec Mileva Marić, sa première femme.
Nicolas Brumay
Superbe spectacle, un texte très beau et des compositions d'acteurs très fortes et sincères ! Je conseille fortement !
Michel König
Un moment magique. Très belle prestation de Josiane
Jérôme harnois
C’était top de top !!! Magnifique texte, excellent jeu = un superbe moment de théâtre. Bravissimo
Solange Mariette
Un texte superbe, une mise en scène au top et de bons jeux d’acteurs. Un moment de grâce. Vraiment. Merci à vous les saltimbanques. Pendant une petite heure, j’ai été touchée, j’ai ri, j’ai appris, j’ai aimé. Merci encore. A voir et à revoir.
Roland Marion
Bravo ! Déjà avec Josiane et Stéphane (2 valeurs sûres) Mais la WAOU, Josiane magistrale. Du grand jeu Bravo
Pierre Nossent-magne
Excellente pièce, bravo pour ce jeu excellent. On sent qu’il y a eu beaucoup de travail pour transmettre toutes les émotions de ce texte dur et émouvant.
Claude-Henri et Chantal
Nous avons vu plus qu'une pièce, une vraie performance de Josiane. Tu l'embrasses pour nous.
danielle gelly
Texte très fort et magnifiquement bien interprété par les 2 comédiens, bravo !
Michele Poncet
Très beau texte, j'ai bien aimé , belle performance de Josiane! Merci aux 2 acteurs de ce bon moment!
Nadjette Maouche
Josiane est bouleversante dans ce rôle... et tellement belle ️ les mots sonnent tellement juste.... un cadeau! Merci
Daniel Quilez
Vue hier soir dans cet adorable petit théâtre. Du grand et bon théâtre. Une comédienne et un comédien investis qui "servent" ce texte qui vous prend aux tripes....Un pur bonheur. Amateurs qu'ils disent ....A voir. Absolument
Joseph Villalba
Superbe spectacle. 2 acteurs au-delà de l'excellence. Une mise en scène géniale. Que du bonheur !!
Costumes et tissus : LA FILAMBULERIE Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Mannequin : classe Costumes du lycée DIDEROT de Lyon
Conception de l’affiche : Claude Dalphin et Josiane Champion-Magne
Merci à LA DEMEURE DU CHAOS pour le copyright de l’image de Camille et aux donateurs qui ont rendu possible cette création, merci à Martine et Guy Bresson pour le local de répétition, merci à LA POTERIE DU CHATEAU de Grignan www.poterieduchateau.fr pour le don de la boule d'argile !
LE VENDREDI 27 MAI 16 H45 AU FESTIVAL DE CHATILLON SUR CHALARONNE ! (photos de Emile Zeizig MASCARILLE.COM)
L’approche de la mise en scène par Gilles Champion
Le texte de l’auteur Giancarlo Ciarapica est bien un dialogue, car le personnage qui lui répond occupe une vraie place.
Au fil du travail sur le texte, il m’a semblé possible d’imaginer que c’est Camille et un autre interné de Montdevergues, qui jouent et rejouent, une sorte de « passion », une sorte de « catharsis » pour aider les deux internés à fuir l’horreur quotidienne de cet asile. Mais il n’y a pas d’échappatoires hélas.
Si on cherche des « références », on peut penser à « Vol au-dessus d’un nid de coucou » par exemple.
Dès ce point de vue partagé avec l’auteur, la scénographie s’impose d’elle-même avec une petite estrade, des vêtements gris et des petits accessoires, comme cette glaise que sans doute Camille a pu un peu, un tout petit peu, manipuler dans l’asile.
Il ne restait plus qu’à sequencer le texte, pour trouver des articulations durant lesquelles des extraits musicaux viennent soutenir l’édifice de la pièce, pour une bonne réception par le public.
Mais l’essentiel est de restituer un état de colère de la Camille décrite par l’auteur de la pièce et pour cela, il faut l’énergie intérieure de la comédienne et son vécu, car on ne peut pas « faire passer » ce type d’émotion si on ne l’a pas soi même ressenti.
Le mot de Josiane :
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