Moi, Georges Nossent, prisonnier de guerre 1940-1945,
CINQ ANS DE CAPTIVITÉ EN ALLEMAGNE.
EN 1945, encore un million de soldats français pris en otage par le régime hitlérien.
11éme adaptation-écriture de Gilles Champion, auteur-comédien-metteur en scène,
7éme création de la Cie-de-la-lettre-G et 47éme mise en scène de l'auteur (Dépôt SACD 757354)
Durée totale avec les chants : 1h35
La bande annonce : https://youtu.be/skgI3-yvM2A
6 représentations du 14 au 19 janvier 2025 au temple, 10 rue Lanterne de Lyon,
RESERVATION IMPERATIVE SUR https://www.payasso.fr/cieg/moigeorgesnossent
Nombre de places limité
puis tournée toute l'année des 80 ans de la fin de la seconde guerre mondiale.
Les premières dates de la tournée :
samedi 1er février 2025 20 h à SATHONAY CAMP (Rhône)
jeudi 8 mai 2025 16 h theâtre de OYONNAX (Ain)
Vendredi 9 mai 2025 20 h théâtre de BOEGE (haute Savoie)
Samedi 10 mai au PALAIS DE LA MUTUALITE de Lyon
Vendredi 16 mai 2025 20 h VERNAISON (Rhone)
Dimanche 29 juin 16 h CAILLOUX SUR FONTAINE (Rhone) A CONFIRMER
Je dédie mon travail à ma camarade enseignante Cécile Kohler, arrêtée avec son compagnon pendant leurs vacances en Iran le 7 mai 2022 et maintenue au secret, dans une injustice totale. Puisses-tu Cécile, être libre quand cette pièce sera produite. voir https://www.instagram.com/p/CzVyMSiAIfm/?igshid=MTc4MmM1YmI2Ng==
Visuel de Emmeline Chénu :Mchen
Spectacle labellisé par l'état !
Résumé
Quoi de plus fort et de plus authentique que de vivre la vie quotidienne, les espoirs et les déceptions des Françaises et des Français, pendant cette sombre période de notre histoire.
Et c’est possible grâce aux centaines de lettres échangées par le prisonnier de guerre Georges Nossent avec sa famille.
C’est un puissant moyen pour illustrer la grande Histoire dans ce qu’elle a de plus terrible pour les peuples, à travers le destin de Georges, qui a aussi été un maillon d’événements aussi marquants que l’évasion du Général Giraud.
En 2024-2025, la France a décidé de commémorer les 80 ans de la fin de la seconde guerre mondiale.
La CIE-DE-LA-LETTRE-G s’est associée au Comité du Lyonnais du Souvenir Français, pour la création de la pièce.
C'est un projet qui répond à cette demande de l’Etat et elle est unique en son genre.
Qu'elle puisse contribuer au devoir de mémoire pour les générations d’aujourd’hui.
Premiers soutiens
Le Comité du lyonnais du SOUVENIR FRANCAIS |
Le Souvenir Français (comité du lyonnais) soutient la pièce sur les Prisonniers de Guerre, la CIE-DE-LA-LETTRE-G est solidaire de l'action du Souvenir Français |
les motivations de l'auteur
Passionné de transmission de la mémoire, ayant toujours la farouche volonté de mieux connaitre le passé, à chasser les zones d’ombres pour mieux éclairer le présent, j’ai eu la chance fin 2022, d’être sollicité par Pierre, arrière-petit-fils du prisonnier de guerre Georges Nossent, pour travailler sur ses mémoires brutes, composées par les milliers de lettres et les centaines de photos de sa vie comme prisonnier de guerre.
Très vite j’ai été fasciné par la découverte concrète de la vie quotidienne mais aussi des espoirs des Français de ce moment terrible.
Alors après avoir beaucoup travaillé sur la Résistance, il m’est apparu absolument nécessaire de leur rendre hommage. D’autant plus que les « fictions » sont rares, cinq films entre 1949 et 1962, puis plus rien, comme si les PG avaient été effacés de la mémoire collective.
Et pourtant, dans ma campagne, ma mère m’a peu parlé de la libération fin aout 1944 mais très souvent du retour des prisonniers, un événement considérable. Au point que la première vogue d’Azieu, mon village, en septembre 1946, a été organisée par eux !
Je suis donc parti des réels courriers échangés, des événements heureux mais le plus souvent malheureux de leurs vies, pour écrire cette pièce.
J’espère m’être glissé avec respect et justesse dans ce que Georges Nossent a pu penser et ressentir.
Pour le reste, c’est une question de convention : peut-on sortir d’une bulle spatio temporelle qui vous a retenue cinq longues années ? Peut-on s’adresser aux générations d’aujourd’hui en sautant à travers le temps et l’espace ?
Passionné d’uchronie, je le crois.
A toi, lectrice ou lecteur, de te faire ton opinion et estimer si j’ai bien rendu service à ce devoir de mémoire.
Merci à mon épousée Josiane Champion-Magne qui a corrigé le texte et maman de Pierre Nossent.
Lyon, le 31 aout 2023
Ecriture
J’ai choisi de présenter le sujet en neuf thèmes plutôt que de suivre une chronologie qui ne rendrait pas compte des sentiments éprouvés par les vrais personnages.
Une fiche chronologique peut toutefois être ajoutée pour aider le public à se retrouver dans les événements cités.
« L’action » est « statique » car les personnages se déplacent peu : Georges dans un camp bien sûr mais aussi sa femme Fernande réfugiée à DIEULEFIT-RIVALES dont elle sort peu.
Pendant la guerre, se déplacer était très compliqué et coûteux, reste alors « les mouvements de l’âme » et ces mille petites choses qui font la vie quotidienne, avec le temps qui passe si lentement.
Le récit central de Georges, est entrecoupé par des interventions qui sont extraites des courriers échangés ; elles sont portées par des comédiennes et comédiens qui assument tous les personnages.
Scène 1 : La capture
Scène 2 : La famille
Scene 3 : La jalousie
Scene 4 : La mort d’Aline
Scene 5 : L’ennui, les occupations, le théâtre
Scene 6 : L’évasion du général Giraud
Scene 7 : La mort de Fernande
Scene 8 : La guerre et la fin du camp
Scene 9 : Le retour, la tombe, l’oubli ?
Le Georges récitant, véritable coryphée moderne, est dans un cercle central délimité par une simple chaine sur des poteaux de guidage en bois. Il est « éternellement prisonnier » dans sa bulle, ce qui lui permet de « naviguer » dans le temps et l’espace.
A jardin une aire dans laquelle les personnages de son épouse, sœurs, beaux-frères et autres, en France, écrivent et lisent des lettres, préparent des colis, etc, en un mot, « vivent librement »
A cour, les prisonniers dans leur OFLAG et en avant-scène, une zone de liberté « relative »
Il n'y a pas d'entrées sorties durant la pièce, les personnages vivent à vue des spectateurs.
En inter-tableaux, la pièce est rythmée par huit chorals de Bach et trois chants profanes.
La chorale en répétition sous la direction de Brigitte Rolin
Création
CREATION du 14 au 19 janvier 2025 au temple LANTERNE de Lyon, avec orgue et un chœur à trois voix.
Ensuite l’orgue et les chants seront enregistrés pour la transportabilité en tournée.
Tournée
Lieux : Les villes et structures qui souhaitent commémorer le 80ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale en 2025.
Production : Prendre contact avec Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 0632171020 pour trouver un accord lieu/date/contrat de cession.
Contraintes de montage : un service de au plus 4 heures pour le montage du plan de feu dans un théâtre en ordre de marche (TOM). En cas de salle non équipée, le spectacle peut venir avec une régie son et lumière mais cela modifie le service de montage (nous contacter). Pas de contraintes d’entrées-sorties des artistes (présents sur le plateau toute la durée du spectacle)
Communication : La Cie met à disposition un « kit » de communication avec la maquette du tract (sous publisher), photos, vidéos, articles de presse, etc
Coût de cession : 1500 euros pour une production dans un TOM (pas de T.V.A. car non applicable, art. 293 B du CGI), plus DHR de l’équipe. Les DHR se réduisent à une collation de l’équipe (avant ou après le spectacle) si le lieu de production est dans un rayon de 50 à 100 kms de Lyon. Si pas de TOM, nous contacter.
Animations pédagogiques
Nous pouvons réaliser une intervention (module d'une heure) dans des classes, autour de la mémoire des 80 ans de la fin de la seconde guerre mondiale. Une présentation didactique (genre conférence gesticulée), en s'appuyant sur des extraits des courriers du prisonnier.
Cout forfaitaire : 250 euros (ttc), des adaptations sont possibles selon le lieu, le nombre d'intervenants etc
Moyens de paiement
Factures au nom de la CIE DE LA LETTRE G, payable via CHORUS PRO, chèque ou virement (association déclarée à la préfecture du Rhône et publiée au JO le 8 avril 2017, sous le numéro W 691092529, SIRET 829-106-145-00016, code APE 90.01Z, adresse postale : 113 rue Baraban, 69003 Lyon).
Les fictions ou restitutions déjà faites sur les PG
RETOUR A LA VIE, de 1949, film avec cinq sketches de quatre réalisateurs, avec Noel Noel, Jouvet, Blier,
LA VACHE ET LE PRISONNIER de 1959, film de Henri Verneuil avec Fernandel,
LE PASSAGE DU RHIN de 1960, film de Cayatte avec Charles Aznavour,
LES CULOTTES ROUGES de 1962, film de Alex Joffé, avec Laurent Terzieff et Bourvil,
LE CAPORAL EPINGLE, 1962, dernier film de Jean Renoir, avec Jean-Pierre Cassel, Claude Brasseur, Claude Rich, Jean Carmet.
Le livre LA VIE QUOTIDIENNE DES PRISONNIERS DE GUERRE, chez Hachette, de Yves Durant, 1987
Le livre LETTRES A MARYSE 1939-1945 de Yves Gondran, Musnier-Gilbert Editions 2009.
La bande dessinée MOI RENÉ TARDI, PRISONNIER DE GUERRE AU STALAG IIB, éditions CASTERMAN 2012
Le livre CINQ ANS DE CAPTIVITE, souvenirs de René Suatton, éditions THEBOOKEDITION.com de février 2014
Le livre Louis Raveaud : absent 5 années, 7 mois, 22 jours (23 août 1939-23 avril 1945) de Paul Raveaud (publié en 2021, un ouvrage d’enquête, de recherche et de lecture pour retrouver ce que fut la vie de son père, un de ces nombreux « absents », qui sont partis pour la guerre en août 1939 pour ne revenir que six ou sept ans plus tard)
le livre de Jean-Noël VOLEAU "Santé et moral excellents" de mai 2022, éditions OREP : " Le 2 septembre 1939, la France est à la veille de déclarer la guerre à l’Allemagne en réponse à son invasion de la Pologne. Mais déjà un train file vers la Meuse et la frontière allemande, emportant un bataillon du 14e régiment de tirailleurs algériens. Assis sur une cantine, le sergent Jean Voleau, 23 ans, écrit à sa famille. Début d’une longue correspondance ininterrompue, fil ténu avec les siens au travers des mois de « drôle de guerre », des combats du printemps 1940 et de presque cinq années de captivité.
À la fin des années 2000, le fils du sergent Voleau retrouve dans le grenier de la maison de famille le paquet de lettres. Formidable témoignage qu’il sort de l’oubli et auquel il décide de donner un écho. Entre les lettres du père, les explications et commentaires du fils, rigoureusement documentés et illustrés, établissent des liens avec le contexte historique ou familial pour tisser entre générations un texte à deux voix."
la thèse « Les mémoires des prisonniers de guerre français du Stalag 325 de Rawa-Ruska (1945-2010) » sur https://hal.science/tel-04263350
Et bien sûr, les milliers de lettres et de notes rassemblées par Georges qui a vécu cinq ans comme PG.
Les avis
Yves GONDRAN, auteur de LETTRES A MARYSE 1939-1945. « Derrière les barbelés ».
Mon père, Eugène GONDRAN, fut capturé par les Allemands le 4 juin 1940 dans la poche de Dunkerque et libéré par l’Armée Rouge au sud de Lubeck, en Poméranie orientale, le 6 mai 1945.Un long périple, à travers les commandos au cours de ces longues années d’enfermement, le conduisit du Brandebourg, au camp de représailles de Rawa Ruska, à Tarnopol, à Stangard, à Stettin au bord de la Baltique.
De 1940 à 1944, il écrivit un courrier abondant car ensuite le silence s’installa jusqu’à la fin mai 1945 le jour du retour à Grenoble. Silence clôturant sa correspondance avec son épouse, ma mère, Maryse. Ainsi plus de 200 lettres, sans oublier celles perdues dans les évasions ratées, écrasées sous les combats lors de la bataille de Berlin, au cours de l’approche de l’Armée Rouge sur l’Oder, parlaient de l’espoir permanent du retour.
La correspondance était pour ces amoureux le lien permanent qui leur permettait de se dire leur passion, leur fidélité, leur tendresse, leur patience et impatience. Ces Lettres si nombreuses leur donnaient l'occasion de renouveler sans cesse leur pacte d'éternelle confiance et d'espérance.
Espoir soutenu chaque jour, chaque semaine, chaque mois, chaque année, par l'arrivée du courrier.
Espoir forgé par l'amour porté à Maryse. Les Lettres sont d'une rare intimité. Elles sont l'essence même d'une sphère enchantée où se côtoient le désir, la peur, le désespoir, la bienveillance et l'amour de l'autre.
Le travail dramaturgique, réalisé par Gilles CHAMPION, dans cette pièce théâtrale, résonne d’un grave bouleversement pour le descendant d’un P.G. que je suis. En effet l’écriture théâtrale proposée ici lance un pont d’un rare humanisme entre ces lettres de Georges NOSSENT et celles de mon père. Au-delà des situations et des péripéties douloureuses, il y a en permanence cette volonté farouche de retrouver les siens, la patrie perdue et l’honneur dans la liberté.
Gilles CHAMPION propose au public d’aujourd’hui un spectacle au service d’une action mémorielle essentielle à la transmission d’un épisode mis trop longtemps sous la chape historique.
Qu’il en soit remercié.
Henri Christian Giraud, petit-fils du général Giraud, écrivain et ancien rédacteur en chef du FIGARO MAGAZINE
J’ai profité d’un moment de tranquillité pour lire votre pièce. Et je l’ai lue d’une traite. Ce qui veut dire pour moi que je n’ai relevé aucune fausse note malgré quelques maladresses de style, mais qui sonnent vrai et donc qui renforce et la tension et l’attention. Ce qui veut dire encore qu’une fois qu’on entre dans la lecture, on ne décroche pas.
L’intérêt reste soutenu d’un bout à l’autre. Sans doute est-ce dû à l’originalité du sujet : cette voix, la voix du PG, on ne l’a, à ma connaissance, jusqu’à présent, sous cette forme d’humanité simple, jamais entendue. En tout cas, jamais rendue publique. Et elle ne peut que prendre l’auditeur à la gorge.
Dans cette veine, je ne vous cache pas que le moment fort – et que je n’attendais pas d’où ma surprise – est celui du cas de conscience du « résistant » dans le chapitre 8 (ce qui explique le jugement de Giraud auprès de qui il avait dû s'en ouvrir) qui confère à ce récit sa dimension tragique qui le hisse soudain à un tout autre niveau et ne peut que provoquer la réflexion historienne.
Avec Henri-Christian Giraud à Marseille le 17 décembre 2023
Vidéo de la rencontre https://www.youtube.com/watch?v=QzkoQCVAxD8&t=20s
Un message le 22 novembre 2023 de Mme DELAUNAY Adjointe au Maire de Lyon, Déléguée aux droits et égalités, A la mémoire, aux cultes et spiritualités, puis sa remplaçante Mme TOMIC le 23 Février 2024.
Madame Delaunay a pris connaissance avec attention de votre message concernant le projet de théâtre civique et mémoriel sur les prisonniers de guerre, prévu pour 2025 afin de commémorer le 80ème anniversaire de la fin de la seconde guerre mondiale. Elle reconnait pleinement l'importance de rendre hommage au rapatriement des prisonniers de guerre en France, une opération qui a débuté en 1944 et s’est intensifiée en 1945. Près d'un million de soldats français, détenus en Allemagne, ont regagné leurs foyers dans des conditions variées, utilisant des moyens de transport tels que trains, camions ou avions, traversant l'ensemble du territoire français. La mémoire de ces hommes mérite d'être célébrée et honorée à l’échelle nationale.
Mme TOMIC : Je vous remercie d'avoir pris le temps de nous contacter concernant le projet de théâtre civique et mémoriel pour les 80 ans de la Libération en 2025.
Je suis ravie d'apprendre que le projet a obtenu le label national pour le 80ème anniversaire de la Libération, décerné par La Préfète. C'est une étape importante et une reconnaissance significative de l'importance de ce projet commémoratif.
La commémoration de la Libération est un événement essentiel dans notre histoire commune, et nous sommes enthousiastes à l'idée de contribuer à sa célébration.
Par ailleurs, nous avons été informés d'autres demandes d'hommages concernant le rapatriement des prisonniers de guerre, notamment celui organisé par des jeunes femmes telles que Madeleine Pauliac, missionnées en 1945 pour secourir des Français blessés retenus dans différents camps libérés sur le territoire soviétique. Nous étudions la possibilité d'organiser ces hommages en 2025 également.
J'ai également pris connaissance de votre dossier de demande de subvention à la Ville de Lyon. Il sera traité dans un premier temps par le service en charge du budget "mémoire" de la Ville de Lyon avant d'être examiné par mon cabinet.
Céline Chabot-Canet, professeure de musique et organiste adjointe au temple de la rue Lanterne de Lyon
Fondé sur des recherches historiques approfondies et sur la découverte d’une documentation épistolaire privée inédite et passionnante, ce texte théâtral offre un double intérêt : l’évocation d’un pan méconnu et peu documenté de l’histoire de la vie de certains prisonniers pendant la guerre de 1940-1945 – en particulier dans la forteresse de Koenigstein –, et une approche intime, grâce à l’exploitation d’une riche correspondance entre Georges Nossent (le personnage principal) et sa famille.
L’originalité et l’intérêt du texte se trouvent renforcés par le fait que tout est vécu à travers la perspective du prisonnier, de ses sentiments, de ses espoirs, de ses doutes et de ses souffrances, ce qui permet au spectateur de partager l’émotion du héros, ceci d’une manière d’autant plus vive que le réalisme et l’authenticité de l’histoire sont manifestes.
La confrontation entre les événements internes à la forteresse et les nouvelles, parfois tragiques, venues de l’extérieur, renforce le côté dramatique et constitue un procédé théâtral efficace, incarnant la temporalité en suspens du prisonnier mise en évidence à travers différents tableaux thématiques qui échappent au déroulement chronologique traditionnel.
La musique de J.-S. Bach (choix d’extraits de chorals à l’orgue et chantés par un chœur d’hommes), qui fait écho aux évocations, trouvées dans la correspondance, des pratiques artistiques du prisonnier et de son implication dans la chorale de l’église accompagnée par l’orgue, viendra pertinemment ponctuer la pièce en offrant une respiration et une ouverture physique et spirituelle dans le monde clos de l’enfermement.
C’est donc avec plaisir et enthousiasme que j’accepte cette collaboration musicale au projet de Gilles Champion.
La chorale de Prisonniers de guerre devant l'orgue de l'église de KONIGSTEIN et la même de nos jours
Jacques Bruyas, auteur dramatique- romancier, président de l’UNION DES ECRIVAINS RHONE ALPES.
Gilles Champion se lance un nouveau défi en prenant appui sur le témoignage d'un prisonnier de la dernière guerre mondiale et sur les ressentis et rapports de ses proches et il en retire un spectacle dramatique dense, fourni et sacrément prenant comme prégnant.
En une linéarité de récit, avec la présence constante des comédiens en scène, il nous livre une photographie de groupe dont chaque individu et personnalité apporte sa silhouette, son vécu...sa vie en somme au collectif, centré sur cet homme que rien ne prédestinait à vivre pareille aventure et semblable épreuve.
C'est du beau théâtre que ce narratif collectif pour arriver à l'individuel...pratiqué par Luigi Pirandello (Six personnages en quête d'auteur) ou par Régionale Rose (Douze hommes en colère) c'est un exercice exigeant et implacable dont Gilles Champion se sort magistralement.
Bravo l'artiste et longue vie à ce spectacle fort et vrai et que les mots triomphent enfin de nos maux.
Michel KONIG, auteur de livres historiques et de science fiction
Mon oncle Henri, pupille de la Nation et poussé par le souvenir d’un père qu’il à peine connu, va devancer l’appel et s’engager volontaire en 1937. En 1940, alors que les officiers de son régiment on fuit, il est fait prisonnier de guerre et envoyé dans un stalag. Il travaillera dans une ferme désertée par les hommes partis à la guerre et ne sera libéré qu’en 1945 : il n’a pas trouvé de vache pour s’évader.
A son retour de captivité, mon oncle est complètement asocialisé. Il n’arrivera pas à retrouver du travail et la SNCF, à titre de réparations, lui donnera un emploi subalterne qu’il conservera jusqu’à sa retraite.
Parlons maintenant l’histoire du logo des Caisses d’épargne en forme d’écureuil, banque dont j’ai été salarié longtemps.
La première Caisse d’Épargne date de 1818 mais le fameux écureuil n’apparaît que dans les années 1950 à la suite d’un concours d’invention de contes et nouvelles.
Jusqu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la Caisse d’Épargne changeait régulièrement d’emblème. De la fourmi en passant par l’abeille puis par la ruche… jusqu’à l’apparition de l’écureuil sur lequel elle jettera son dévolu.
En 1942, René Laurent, directeur-adjoint du Bureau central des Caisse d’Épargne, alors tout juste de retour de captivité décide d’organiser un concours de contes et nouvelles ouvert aux prisonniers de guerre français en Allemagne afin de trouver un nouvel emblème pour son groupe bancaire.
Le premier prix fut décerné à William Bate pour le conte « Didy et Rascassot » .
« C’est l’histoire de Didy, l’écureuil, mascotte d’un groupe de prisonniers.
Pendant les premières années de captivité, les prisonniers partageaient avec lui les provisions qu’ils recevaient dans les colis que leurs familles leurs adressaient régulièrement et qui amélioraient leur maigre ordinaire.
Mais avec l’intensification de la guerre, ces colis se raréfièrent et vint le jour où les prisonniers, particulièrement tourmentés par la faim, envisagèrent de manger le petit animal.
Ils voulurent s’emparer de Didy, mais le petit futé comprit leurs (mauvaises) intentions et courut, suivi de la troupe affamée, se réfugier dans le chêne qui lui servait d’abri.
C’est alors, qu’en voulant pratiquer une ouverture dans le tronc pour débusquer l’écureuil, l’arbre se vida soudain de tout son contenu : noisettes, biscuits, amandes, mille choses données à Didy, que le sage animal avait accumulé à l’insu du groupe de prisonniers. Ceux-ci récupérèrent de quoi tenir une semaine et grâce à son sens de l’épargne, l’écureuil eût la vie sauve. »
René Laurent dira : « Ce récit renouvelle le genre des fables en faisant application de l’épargne. » Il le choisira alors comme emblème des Éditions de l’Épargne.
Jean-Philippe DAGUERRE, Metteur en scène-Auteur-Comedien-Directeur artistique Cie Le Grenier de Babouchka
Bravo Gilles pour ce beau texte, parfait témoignage et restitution fine et émouvante de cette terrible période qui a transformé le cours de notre histoire, de nos familles.
La proposition chronologique par "thème" est peu conventionnelle et c'est aussi ce qui rend l'exercice dramaturgique d'autant plus intéressant.
Ton style se mêle habilement à la simplicité de la prose, sans tomber dans le piège des effets pompeux qui guette un tel exercice.
Et comme c'est très important d'entretenir ce devoir de mémoire qui tisse le lien entre les Hommes et les générations, y a plus qu'à jouer la pièce maintenant !!!
Et si je peux venir assister à une représentation je le ferai avec grand plaisir !!!
Je te souhaite en tout cas la belle année que tu mérites ainsi qu'à tous ceux qui t'entourent.
Philippe Yacoub, comédien à la Cie TARAS de Paris
Hello mon cher, voilà j'ai bien lu ta pièce ! Écoute, je vais surtout te dire bravo ! C'est passionnant et touchant. On suit comme une tragédie grecque le destin de ces gens chahutés par l'histoire et les enjeux des puissants. On est mené par ces échanges factuels et interpellé à réfléchir aussi sur la vie politique et les relations humaines, par petites touches, sans insistance ou direction de ta part. J'ai tout à fait retrouvé ton style, la façon que tu as de raconter ces histoires. Cool !
Bon ben l'étape d'après c'est de voir cette jolie pièce sur scène ! A bientôt, amitiés, Philippe.
Thierry Morales, comédien : Une histoire passionnante tant par son écriture que par sa beauté, qui nous compte une sombre histoire de la France.
Georges au centre en ambassadeur dans la pièce 600 000 francs par mois le 6 avril 1942 à Konigstein
KEVIN MARTIN, comédien
EXCELSIOR !
Bravo pour ta pièce, elle est très bien écrite et c'est un très beau travail de mémoire que tu as accompli.
Bravo par rapport à ce qui t'anime, ce projet que vous pouvez porter haut et loin. Gardez un bon niveau de conscience et préservez la flamme de la "connaissance" par la magie des planches...C'est ce que je te souhaite !
Béatrice Supiot, petite fille de PG
C'est une très belle pièce. On est bien pris par la véracité des textes et les émotions qui peuvent avoir été vécues. Et bien sûr relayé par des lettres d'époque c'est très "juste".
Ci joint une photo du document de la libération par les américains de mon grand-père qui était prisonnier au stalag X II D.
Paul Raveaud, fils d’un PG et du livre sur son père
Ci-joint le livre, où Gilles Champion retrouvera, tels qu’il les met si bien en valeur dans sa pièce de théâtre, les « ressentis » d’un captif, mon père.
Equipe artistique
2 comédiennes (équipe de deux en alternance) et 4 comédiens, une personne à la régie, une personne pour maquillage, costumes et régie générale.
Emmeline Chenu - Elodie Davin - Laurent Febvre - Jacques Migayrou - Jennifer Miralles - Pierre Nossent - Stéphane De Santis - Margot Vanderhaeghe.
Choristes : Caroline Alkinani- Catherine Combe - Josiane Champion-Magne -- Benjamin Petit - Michèle Poncet - Brigitte et Philippe Rolin-Séverine Yanez. L’orgue et les chants sont enregistrés et diffusables.
Stéphane De Santis Georges récitant |
Un récit fort en émotions et qui explore un point de vue très peu représenté. | |
Jennifer Mirallès Aline et des femmes de la famille |
Une claque émotionnelle due à l’acharnement du destin sur le personnage principal. | |
Elodie Davin Aline et des femmes de la famille |
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Emmeline Chenu Fernande et des femmes de la famille et créatrice du visuel |
Une histoire de famille qui me renvoie à la mienne et me touche en plein cœur. J’ai choisi d’exploiter les lettres originelles de Georges Nossent à sa femme Fernande. La lettre choisie pour le fond date du 11 avril 1942 et raconte les premiers pas de Georges dans le théâtre. Car au travers de la relation entre Georges et Fernande, c’est l’histoire de toutes les familles séparées durant cette période que nous racontons. Il me semblait nécessaire d’utiliser une partie des archives et de composer autour, en y ajoutant des éléments universalisant cette petite histoire dans la grande histoire des prisonniers de guerre. La fleur de pensée bleue est présente pour dépeindre l’espoir de Georges de voir un jour sa famille réunie, révélant ainsi son romantisme ardent malgré le contexte. J’ai utilisé le fusain pour la création des autres éléments du visuel car il est le médium le plus approprié à cette histoire. Tout comme les souvenirs de Georges, le fusain s’estompe pour effacer le surplus et ne conserver que l’essentiel. Et enfin les mains représentent le lien des personnages entre eux, ce qui constitue le cœur battant du spectacle. Nous avons collectivement finalisé la mise en espace de ces éléments sur le visuel. |
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Margot Vanderhaeghe Fernande et des femmes de la famille |
Une histoire troublante par son authenticité, car elle s’est réellement déroulée. | |
Pierre Nossent Arrière petit fils de Georges Nossent |
Une histoire émouvante qui ne laisse pas indifférent, surtout que c’est une histoire de famille, ma famille. | |
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Laurent Febvre Officiers et général Giraud et chanteur |
Mon grand-père maternel Heinz Otto, juif autrichien, a fuit son pays en 1937 et s’est réfugié en France. Pour échapper à une probable arrestation et déportation, il a changé de religion et s’est imposé un mutisme total… une sorte de prison dont il ne sortait qu’avec ma grand-mère Fernande. De plus, Georges est le prénom de mon grand-père paternel. Cette histoire de Georges me touche donc particulièrement et évoque par certains aspects mon histoire familiale. | |
Jacques Migayrou famille ou amis de Georges |
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Céline Chabot Canet organiste adjointe au temple Lanterne |
La musique de J.-S. Bach (choix d’extraits de chorals à l’orgue et chantés par un chœur d’hommes), qui fait écho aux évocations, trouvées dans la correspondance, des pratiques artistiques du prisonnier et de son implication dans la chorale de l’église accompagnée par l’orgue, viendra pertinemment ponctuer la pièce en offrant une respiration et une ouverture physique et spirituelle dans le monde clos de l’enfermement. C’est avec plaisir et enthousiasme que j’accepte cette collaboration musicale. |
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Hadrien Fournier organiste, créateur de la bande son et accompagnement au temple Lanterne |
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Gilles Champion |
Auteur et metteur en scène, adhérent de l'ASSOCIATION DES DESCENDANTS DES ANCIENS PRISONNIERS DE GUERRE DES STALAGS IX A IX B IX C et du Comité du lyonnais du SOUVENIR FRANCAIS |
L'équipe en travail le 23 mai 2024
Iconographie familiale
Georges et sa soeur Aline en 1930
Georges avec sa femme Fernande à COXYDE LES BAINS en 1935
Georges et sa femme Fernande en vacances à RIVALES DIEULEFIT en aout 1939...encore quelques semaines en famille
Dernière photo ensemble lors d'une permission à Pâques 1940
Georges le 7 mai 1941 à son travail à la Poststelle de l'oflag de KOENIGSTEIN
Eté 1943 Fernande avec leur fils Pierrot à RIVALES