2023 06 LES COULISSES A BONNIER
REPRISE LE 7 OCTOBRE 20 H30 AU CCVA DE VILLEURBANNE
pour les "Rencontres Culturelles Maçonniques Lyonnaises 2023"
Une critique de MICHELE FAYARD FNCTA CD69
Vous le découvrirez par l'écriture et la mise en scène de Gilles Champion - et des intermèdes musicaux bien choisis"
Merci pour ce bon moment.
Une critique de Reda HOUDOU fncta cd69
Les coulisses à BONNIER est une pièce d’une beauté sans nom, et ça s’impose comme une évidence. La mise en scène de Gilles CHAMPION lui fait honneur. La première scène d’exposition en est une démonstration magistrale. On atterrit dans une salle de cinéma et on comprend bien vite qu’on se trouve sur une scène de crime. Rien n’est dit, seule une musique interprété par le trompettiste Corentin Gidrolla, un véritable plaisir pour les oreilles ! et la présence d’un corps sans vie en avant scène, celui de jaques, ont suffit à poser l’ambiance nécessaire.
Pas de grand décor, juste une vidéo de quelques minutes au début de la pièce, pour accompagner le témoignage. Le fond de scène est noir tout au long de la pièce, sans doute un moyen pour le metteur en scène de faire figurer le néant, la mort qui attend tous ces êtres qui s’éloignent du serment? Dans cette pièce qui aborde des sujets rares au théâtre et parfois tabous, on parle de franc maçonnerie, des arêtes de poissons sous la croix rousse, du cinéma FOURMI de bellecour, et bien d’autres lieux aussi bien symboliques que historiques de la capitale des gaules. De grands noms comme Marcel Maréchal et Jacques Audiberti sont évoqués.
C’est un théâtre documenté, à la fois sérieux et narratif, qui utilise la puissance de l’objet dramatique pour arriver à ses fins, et permettre au spectateur de vivre pleinement et intensément les deux ambiances, tragique et comique qui cohabitent parfaitement sur le plateau.
Le côté policier de la pièce est bien ficelé, visuellement, tous les codes sont là : brassard de police, posture,... nous plongent immédiatement dans l’univers d’une enquête policière. Les échanges entre les personnages sont une recherche constante d’indices pour mieux comprendre la situation. On se surprend à essayer d’investiguer auprès des personnages On reste donc alerte malgré tout, même lors des moments de flottement. Le mélange des intrigues fonctionne, rebat les cartes, fait avancer le propos et permet de maintenir l’intérêt du spectateur jusqu’à la révélation finale . Durant tout le spectacle le publique à le plaisir de voir la pièce telle qu’elle a été pensée et écrite, et il savoure cette chance.
La présence des comédiens sur le plateau est absolument fascinante. Ils ne relâcheront pas la pression d’un millibar durant tout le spectacle. C’est un spectacle en hypertension. C’est un spectacle sérieux et intense qui s’autorise des pas de côté avec beaucoup de style.
Le personnage de Bonnier arrive à mettre de la légèreté dans une vie de policier parfois pesante. Et ca fonctionne car les bases sont les bonnes , le texte et la mise en scène sont là, et qui laissent aussi de la place à une dose de théâtralité assumée et réjouissante, dosée juste à point par Stéphane de Santis (Bonnier) pour être vraiment savourée. Tout y est.
Par ailleurs, on entend parfois parler de ces comédiens qui habillent leurs personnages d’une gestuelle incroyable. On entend aussi parler de ceux qui font passer beaucoup simplement par la parole. Gilles CHAMPION (Antoine de Chardonnet, vénérable de la loge de Monsieur Jacques et Monseigneur) est l’un des rares comédiens qui possède ces deux qualités à la fois. Il accompagne son étonnante incarnation du vénérable de la loge, d’une gestuelle et d’une posture d’une extrême précision. L’artiste et le technicien se mêlent dans cette pièce pour donner ce comédien complet qui semble jouer sa vie sur le plateau.
Enfin, le restant des comédiens ont su trouver l’équilibre parfait de leurs personnage, ils se complètent en tout point. C’est un accord parfait et ça transparaît sur scène.
Mention spéciale pour Corentin Gidrolla (Trompettiste)
Résumé :
Un vieil acteur lyonnais est trouvé mort dans le cinéma FOURMI BELLECOUR tenant à la main un article du PROGRES relatant le décès du comédien Marcel Maréchal le 12 juin 2020.
Le commissaire Bonnier enquête et fait le lien avec l’ancien Théâtre des Marronniers. Il se souvient de ses jeunes années où il venait s'initier au théâtre avec l'équipe de Marcel Maréchal … et aux comédiennes !
Mais est-ce un suicide ou un crime maquillé en suicide ? Qui aurait pu en vouloir à ce vieil acteur ?
Découvrez les lieux lyonnais de "L'affaire du suicidé du cinéma" un parcours jusqu'aux mystères des arêtes de poisson et de la Franc-Maçonnerie lyonnaise !
Prix Charles Dullin du livre de théâtre 2022, éditions MABOZA.
Ecriture et mise en scène de Gilles Champion.
Avec par ordre alphabétique : Quentin Bury, Gilles Champion, Daniele Gelly, Vivien Delatte, Christiane Javelle, Cyrine Nemiche, Norbert Rimet, Stéphane de Santis, Margot Vanderhaeghe et intermèdes à la trompette de Corentin Gidrol
Régie : Josiane Champion-Magne
BONNIER est un personnage créé par Jacques Bruyas, actuel président de l’UERA (Union des Ecrivains Rhône-Alpes Auvergne), avec une première édition en 1981 préfacée par Georges Simenon.
250 spectateurs au TRANCANOIR Les mercredi 29 mars, jeudi 30, samedi 1er avril à 16 h 30 et 20 h 00
dimanche 2 avril à 16 h 00
LA VIDEO DU PROLOGUE https://www.youtube.com/watch?
LA BANDE ANNONCE DU LIVRET DE LA PIECE https://youtu.be/tsL-_YcNYiI
Pièce disponible et dédicacée auprès de Gilles Champion Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser./ 0632171020
à 12 euros en vente directe ou 16 euros franco de port, payable
par CB sur https://www.payassociation.fr/cielettreg/les-coulisses-a-bonnier
ou chèque ordre CIEG chez Champion 113 rue Baraban 69003 Lyon
Pièce disponible auprès des éditions MaBoZa https://www.editions-maboza.com,
mail à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou sites habituels FNAC DECITRE et librairies.
MERCI à l'atelier coutures de la MJC COCTEAU de St PRIEST de la fabrication des houses du petit décor !
DISTRIBUTION
PERSONNAGE |
COMEDIENNE/COMEDIEN |
Cie de la licence FNCTA |
Bonnier |
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L'AULOFEE |
Contet l'adjoint de Bonnier |
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L'HARMATTAN |
Florence, compagne de Bonnier |
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Cie LETTRE G |
La scientifique de la police Amélie l'étudiante, nièce de Jacques |
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Cie LETTRE G |
La policière |
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THEATRE PARTS COEUR |
Monsieur Marcel ami de Monsieur Jacques |
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Cie LETTRE G |
Antoine de Chardonnet, vénérable de la loge de Monsieur Jacques et Monseigneur |
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Cie LETTRE G et THEATRE PARTS CŒUR |
Mathilde, amie de Jacques et Marcel |
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Cie LETTRE G |
Yoan l'ouvreur, serveur, pompier, policier |
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Cie LETTRE G |
Le trompettiste | ![]() |
Cie LETTRE G |
44eme mise en scène de Gilles Champion, assistée de Josiane Champion-Magne
Les premiers retours
Audiberti, Vinaver, de Obaldia, Guilloux, Ionesco et le maître absolu Brecht, ont su réinventer le théâtre sociétal comme social.
Ensuite de Koltès à Zeller pour pratiquer un raccourci hâtif, le théâtre a fouillé et explore encore l'âme de notre type contemporain et le théâtre ne s'est que plus ancré dans nos civilisations affaiblies ou malades.
Le théâtre originellement relève des mythologies et pratiques antiques, puis s'est calqué sur les modèles cultuels devenant par glissements temporels successifs, culturels.
La " géométrie " théâtrale imposant autrefois des normes d'unité de temps, de lieu et d’action, fut remise en question par les règles induites des sociétés savantes, des cercles philosophiques, spirites, mystiques et la rigueur conceptuelle maçonnique.
En traitant d'une simple enquête policière dans les coulisses du théâtre lyonnais, Gilles Champion a réussi le tour de force de coordonner les genres dramatique, romancier et spirituel.
Du grand art en lequel mon personnage fictif de polar Bonnier se sent comme un poisson dans l'eau ou un comédien sur les planches (au double sens du mot) sous la baguette magistrale du metteur en scène et auteur dramatique Gilles Champion.
Jacques Bruyas, auteur et Président de l’UERA
Familier de l’œuvre d’Audiberti, il a mis en scène autrefois Le Mal court et La fourmi dans le corps de Jacques Audiberti. Gilles Champion présente aujourd’hui un thriller d’une écriture vivante et efficace. En partant de l’amitié théâtrale entre Maréchal et Audiberti, il nous entraine dans les arcanes de l’ésotérisme. Du théâtre à la franc-maçonnerie, il fallait y penser. Souhaitons bonne réussite à cette pièce.
Marie-Louise, fille de Jacques Audiberti.
C’est très très bien et très émouvant pour moi de lire ton texte. C’est formidable. Bravo encore. Amitiés.
Mathias, fils de Marcel Maréchal
Merci de penser à moi, surtout au théâtre Sous le Caillou. C'est rigolo. Je veux bien que tu marques directeur artistique.
Pascal Coulan Théâtre sous le caillou
Avec Walid l'auteur du livre sur LES ENIGMES DES ARETES DE POISSON
Camille
Josiane et Giancarlo en juillet 2013
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Gilles et Giancarlo en septembre 2012
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L’or qu’elle trouve est en elle ! Camille Claudel : 30 ans d’art - 30 ans d’asile
Pièce de Giancarlo Ciarapica 36eme mise en scène de Gilles Champion 4eme création de la CIE-DE-LA-LETTRE-G Avec Josiane Champion-Magne en Camille, Stéphane de Santis pour l’homme.
Déjà 20 représentations ! PROCHAINE REPRESENTATION : vendredi 17 novembre 20 h, samedi 18 novembre 17 h et soir à 20 h30 au TRANCANOIR rue Juiverie de Lyon Des réactions ! Au 6eme festival "Les vendanges de l’Oncion" de Thonon le dimanche 26 septembre 2021 : « Nous avons programmé dans notre festival "les vendanges de l'Oncion" le 26 sept 2021 la pièce "l'or qu'elle trouve est en elle" de la Cie de la lettre G de Lyon. Nous avons été bluffés de la qualité du spectacle, plusieurs spectateurs nous ont demandé si cette compagnie était professionnelle. La mise en scène, la scénographie et l’excellent jeux des deux comédiens, Josiane "est" vraiment Camille, le texte est émouvant, la précision des mouvements, de plus cette pièce nous parle de Camille comme rarement cela a été fait, bref je recommande vivement cette pièce. Samuel Rochat, organisateur du festival et président de l'Oncion théâtre » Au festival de la TANIA- COURCHEVEL le mercredi 7 juillet 2021, PRIX D’INTERPRETATION du jury pour Josiane Champion-Magne ! "…pour l'interprétation inoubliable de Josiane Champion-Magne, FEMME DE MARBRE D'ONYX ET DE GRANIT...Que d'émotions ! Quelle performance ! Josiane était Camille et Camille était Josiane. Une mise en scène inspirée, un décor minéral et minimal un texte puissant et bouleversant. Une âme libre qui résonne encore. Bravo ! » Festival TERRES DE SCENE de Villefranche le 30 octobre 2021 17 h avec prix de l'agglomération !
Les 2 et 3 avril 2022 au Château de Morin, 47160 Puch d’Agenais Amis du Lot-et-Garonne et des alentours, nous venons jouer notre pièce sur CAMILLE CLAUDEL les 2 et 3 avril au chateau de Morin à PUCH D AGENAIS, à l'invitation de la cie de l'émotion de Gisèle Grange.
ANNONCE onglet EVENEMENT de http://www.chateaudemorin.com MAI 2022 FESTIVAL DE CHATILLON SUR CHALARONNE DIMANCHE 27 NOVEMBRE 16 H30 à "Quincy soit il !", 10eme FESTIVAL DE MASSONGY (Haute Savoie) |
LA CAPTURE VIDEO COMPLETE https://www.youtube.com/watch?v=u4q3yDvaVrs
la bande annonce de la reprise au TRANCANOIR
https://www.youtube.com/watch?v=5gPE6XBaBYM
DES REACTIONS DES SPECTATEURS
Jean et Ode Desfond
"Je ne veux pas attendre davantage pour vous redire combien votre spectacle m'a touché. D'abord le texte puissant, donnant à penser sur les créateurs et les piqueurs, comme sur le machisme, les femmes, les honneurs pitoyables, etc. etc. Et puis la performance d'actrice de Josiane, tour à tour émouvante, violente, folle, allucinée, lucide, grinÇante etc. On ne perd pas un mot d'un texte pourtant dense... Bravo, bravo. Le partenaire homme excellent aussi. La mise en scène crée un lieu dépouillé dont le minimalisme convient à merveille à cette pièce. Merci encore à tous pour ce très beau travail artistique.
" Mes chers amis, Je ne sais que dire de la performance de Josiane.. Quelle longueur de texte... et sans trop de relances comme habituellement au théâtre ! C'est une véritable performance... Josiane est une grande artiste... Je l'aime beaucoup sans trop la connaître... c'est comme une connivence inexplicable... Il faudrait jouer cette pièce encore et encore... Je vais réfléchir à ça... À très bientôt en attendant : je voudrais parler avec vous, et aussi mieux vous connaître, on vous invite bientôt... Si ça vous va ? Bises à vous deux de nous deux...
55 minutes d’émotions et sans relâche! Un moment de convivialité et aussi une vraie découverte de talents à travers l’histoire de Camille Claudel - 30 ans d’art- 30 ans d’asile! C’est vraiment un très beau moment à ne pas rater avec un tarif vraiment abordable
Sophie castagnet
A J-1 de la dernière, l'actrice est totalement dans le rôle. Époustouflant. L'Or qu'elle trouve en elle. Camille Claudel. Un texte superbe. Que ça fait plaisir à entendre et surtout après ces longs mois ! Magnifiquement porté par Josiane. Madame il me semble que vous portez bien votre nom. J'étais dans cette Passion, à Montfavet. Trente années d'internement rendez-vous compte. Un beau second rôle pour venir étoffer ce monologue. Charnel, dérangeant, authentique, actuel, instructif, troublant. Je suis d'autant plus touchée car moi-même minorité, femme, féministe, historienne de l'art. Du grand théâtre amateur. Une heure ailleurs et ça fait du bien. Soutenons la création. La dernière ce dimanche après-midi au Trancanoir. Cie de la lettre G. Mise en scène Gilles Champion. Avec Josiane Magne et Stéphane de Santis. Texte de Giancarlo Ciarapica. Merci.
Ghyslaine Bernard
Un moment hors du temps hier soir. D’abord le bonheur de retourner au théâtre pour une pièce magnifique ´´L’or qu’elle trouve est en elle´
Camille Claudel a passé 30 ans de sa vie dans un asile.
C’est cette partie de sa vie que Josiane Magne nous fait vivre avec elle.
Une interprétation magnifique de Josiane.
Elle nous a livré tous les tourments de Camille enfermée dans cet asile ses colères, ses angoisses, mais aussi ces souvenirs plus légers.
Josiane / Camille nous a pris par la main et nous a emmené avec elle vivre dans cet asile.
On a vécu avec elle et surtout grâce elle, tout un panel d’émotions.
Tout en elle respirait Camille, son corps, sa voix, son regard, ses gestes ...Ce n’était plus Josiane sur scène mais Camille !
Josiane /Camille n’est pas seule sur scène Stéphane De Santis l’accompagne qui est-il ? Un autre pensionnaire, les hallucinations de Camille ?
Peu importe il est celui que vous voulez mais son jeu est tout autant superbe que celui de Josiane.
Une belle complicité entre eux et deux comédiens habités par leur rôle.
Chapeau bas Josiane et Stéphane sans oublier Gilles Champion le metteur en scène qui a réalisé une belle mise en scène sobre efficace qui donne toute sa place au jeu des comédiens. Il a aussi mis ces comédiens en lumière tout en finesse en étant en régie !
Voir cette pièce une fois ne suffit pas !!! J’ai envie de revivre ce moment avec Camille !! Et vous trois bien sûr.
Anne KT Cie L'ART-SCENIC
Ce fut un fort et beau moment qui restera gravé dans ma mémoire. La slave passionnée que je suis était CAMILLE, a ressenti et vécu tous ses tourments, tous ses 'états' et je suis morte avec elle dans cet asile de Montfavet.
Alors un ENORME coup de chapeau à Josiane qui a fait là, à nouveau, une performance d'actrice, et qui peut prétendre jouer à Paris où elle a sa place et où, malheureusement, bien souvent les 'pseudo talents' sont mis en lumière !
Je suis ressortie de cette soirée avec les larmes glissant lentement sur mes joues et sans pouvoir parler. Ce matin, en écrivant ces quelques lignes, l'émotion est ENCORE et toujours bien là !
Bravo aussi à son partenaire qui, lui aussi, s'est dépassé et pour la mise en scène sobre et juste. Ce texte est superbe et très bien accompagné par les musiques donnant encore plus de relief.
Voilà... et j'espère que vous allez tourner cette pièce bien plus qu'à Lyon et sa région. Elle le mérite. Bonne chance et à bientôt.
Michelle Fayard, FNCTA CD69
Un destin hors du commun, pétri de douleur et de génie, Camille Claudel vit dans une société où elle ne sent pas à sa place. Elle a 48 ans lorsqu'elle est internée dans un asile.
"L'or qu'elle trouve est en elle" dénonce ces trente années d'enfermement. L'on découvre une Camille touchante de vérité, on souffre avec elle de cette non-compréhension, on crie ensemble pour participer à sa révolte intérieure. Il lui a manqué cette reconnaissance de la femme, de l'art, une 'sculpture' de sa vraie personnalité !
"L'homme" est là, et nous ramène à un autre temps vécu ! On navigue entre la souffrance et les délires de Camille et ce qui pourrait nous faire penser à une autre réalité.
Quelle est la plus réelle ?
Josiane nous émeut et Stéphane nous conduit sur une autre rive projetant ce reflet émotionnel... D'ailleurs, notre quotidien ne nous renvoie-t-il pas ces miroirs déformants ?
Encore une pièce audacieuse de Gilles Champion et 2 comédiens émouvants évoluant dans des décors qui se fondent dans le texte et participent à notre immersion totale.
Soyez alchimiste, allez voir et écouter que l'or est bien dans cette pièce...
Christiane JOANNY, Au Creux de l’Oreille, cie
Puis soudain, dans un texte à l’écriture très dense dans le début - peut-être même gêne-t-il un peu le jeu (excellent de Josiane CHAMPION-MAGNE) jaillit une phrase qui semble se jouer de l’adage « qui se ressemble s’assemble ». Correctif immédiat « qui s’assemble se ressemble ». Et c’est là que la pièce prend toute son épaisseur. Nous avons en face de nous une Camille à vif, internée à Montfavet, interdite de marbre et de bronze, mais qui garde une parole tranchante comme un silex. Aucune douleur du passé n’est oubliée, et les chaînes de ses journées les rendent plus lourdes, plus indécentes... elles se bousculent, se heurtent, enflent et se brisent avant que d’échouer sous le regard fixe et hagard de son partenaire (pour Stéphane de Santis aussi, très bonne composition). Il reçoit tout, les mots, le corps, la violence. Très économe de gestes, seule la bouche distille de courtes mais glaçantes répliques. Qui est-il ? Pourquoi se permet-il cela ? Quel est son rôle exact ? Camille l’affuble des noms de tous les personnages de l’entourage dans lequel elle s’est construite, éveillée et découverte femme. Tour à tour Auguste, Paul, le père aimé, la mère, qui rejoint la cohorte des mères qui ne croit pas en leur fille, et même Rose... Est-il un compagnon dans cet espace de folie ? Certes non, puisque Camille n’est pas folle. Mais pour faire vivre sa souffrance il lui faut de la matière, quel que soit son statut, ce personnage-là représente bien l’objet-transfert, celui par lequel la parole peut se vivre, encore et toujours, pour une Camille, clouée jusqu’à sa mort, aux murs de cet asile (pour moi le plus beau passage : texte, jeu des comédiens, mise en scène)
Peu à peu Camille nous décille les yeux, c’est notre contemporaine, elle n’est pas notre sœur, nous sommes - encore – les sœurs de Camille, et l’actualité ne peut me donner tort... A moins que Camille nous délivre un message, les femmes qui aiment trop se perdent... même si le poète veut perdre la raison en aimant...
Un spectacle d’excellente qualité, jeu et mis en scène, bravo à toute l’équipe.
Je vous rassure : les règles sanitaires sont très bien respectées.
Marie-Noëlle DAVID - FNCTA CD69
J'avais survolé les commentaires avant- d'assister à la pièce.
Vu l'enchantement suscité j'ai vite arrêté de les lire. Je voulais aussi être enchantée par mon propre ressenti...
Et puis le soir venu, je le fus.... J'étais enfermée avec CAMILLE, dans sa prison physique et sa prison mentale.... Trop de prisons pour un tel souffle de vie....
L'évanescence de Josiane et le jeu protéiforme de Stéphane se sont "assemblés" sans se "ressembler" pour mon plus grand bonheur.
Merci pour ce magnifique moment.
Henri Constanciel
"L'or qu'elle trouve est en elle" au Trancanoir. L'investissement de l'actrice dans la folie de Camille Claudel est impressionnant. Elle revit la séduction puis le rejet de Rodin, le désamour de sa mère, le refus de la société d'accepter que le talent artistique d'une femme puisse être égal, voire supérieur à celui d'un homme. La relation d'Auguste Rodin avec Camille Claudel rappelle celle d'Albert Einstein avec Mileva Marić, sa première femme.
Nicolas Brumay
Superbe spectacle, un texte très beau et des compositions d'acteurs très fortes et sincères ! Je conseille fortement !
Michel König
Un moment magique. Très belle prestation de Josiane
Jérôme harnois
C’était top de top !!! Magnifique texte, excellent jeu = un superbe moment de théâtre. Bravissimo
Solange Mariette
Un texte superbe, une mise en scène au top et de bons jeux d’acteurs. Un moment de grâce. Vraiment. Merci à vous les saltimbanques. Pendant une petite heure, j’ai été touchée, j’ai ri, j’ai appris, j’ai aimé. Merci encore. A voir et à revoir.
Roland Marion
Bravo ! Déjà avec Josiane et Stéphane (2 valeurs sûres) Mais la WAOU, Josiane magistrale. Du grand jeu Bravo
Pierre Nossent-magne
Excellente pièce, bravo pour ce jeu excellent. On sent qu’il y a eu beaucoup de travail pour transmettre toutes les émotions de ce texte dur et émouvant.
Claude-Henri et Chantal
Nous avons vu plus qu'une pièce, une vraie performance de Josiane. Tu l'embrasses pour nous.
danielle gelly
Texte très fort et magnifiquement bien interprété par les 2 comédiens, bravo !
Michele Poncet
Très beau texte, j'ai bien aimé , belle performance de Josiane! Merci aux 2 acteurs de ce bon moment!
Nadjette Maouche
Josiane est bouleversante dans ce rôle... et tellement belle ️ les mots sonnent tellement juste.... un cadeau! Merci
Daniel Quilez
Vue hier soir dans cet adorable petit théâtre. Du grand et bon théâtre. Une comédienne et un comédien investis qui "servent" ce texte qui vous prend aux tripes....Un pur bonheur. Amateurs qu'ils disent ....A voir. Absolument
Joseph Villalba
Superbe spectacle. 2 acteurs au-delà de l'excellence. Une mise en scène géniale. Que du bonheur !!
Costumes et tissus : LA FILAMBULERIE Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Mannequin : classe Costumes du lycée DIDEROT de Lyon
Conception de l’affiche : Claude Dalphin et Josiane Champion-Magne
Merci à LA DEMEURE DU CHAOS pour le copyright de l’image de Camille et aux donateurs qui ont rendu possible cette création, merci à Martine et Guy Bresson pour le local de répétition, merci à LA POTERIE DU CHATEAU de Grignan www.poterieduchateau.fr pour le don de la boule d'argile !
LE VENDREDI 27 MAI 16 H45 AU FESTIVAL DE CHATILLON SUR CHALARONNE ! (photos de Emile Zeizig MASCARILLE.COM)
L’approche de la mise en scène par Gilles Champion
Le texte de l’auteur Giancarlo Ciarapica est bien un dialogue, car le personnage qui lui répond occupe une vraie place.
Au fil du travail sur le texte, il m’a semblé possible d’imaginer que c’est Camille et un autre interné de Montdevergues, qui jouent et rejouent, une sorte de « passion », une sorte de « catharsis » pour aider les deux internés à fuir l’horreur quotidienne de cet asile. Mais il n’y a pas d’échappatoires hélas.
Si on cherche des « références », on peut penser à « Vol au-dessus d’un nid de coucou » par exemple.
Dès ce point de vue partagé avec l’auteur, la scénographie s’impose d’elle-même avec une petite estrade, des vêtements gris et des petits accessoires, comme cette glaise que sans doute Camille a pu un peu, un tout petit peu, manipuler dans l’asile.
Il ne restait plus qu’à sequencer le texte, pour trouver des articulations durant lesquelles des extraits musicaux viennent soutenir l’édifice de la pièce, pour une bonne réception par le public.
Mais l’essentiel est de restituer un état de colère de la Camille décrite par l’auteur de la pièce et pour cela, il faut l’énergie intérieure de la comédienne et son vécu, car on ne peut pas « faire passer » ce type d’émotion si on ne l’a pas soi même ressenti.
Le mot de Josiane :
.
PRAGUE, 1968
Prague, 1968
une ville au bord de la crise de nerfs.
6éme création de La-cie-de-la-lettre G
45éme mise en scène de Gilles Champion et 10éme adaptation-écriture
Avec le soutien de facebook.com/groups/LesTheatrEUX13
La distribution (ordre alphabétique)
Nom | Photo | Role Description |
Quentin BURY | ![]() |
Igor : Travaille à la radio et peut se procurer de la musique pop |
Bérénice BLANC | ![]() |
Irina : Etudiante au conservatoire de théâtre de Prague |
Gilles CHAMPION | ![]() |
Pierre Daix (journaliste à l’HUMANITE), André Breton, Dubcek |
Laurie GRANGE | ![]() |
Svetlana : Cousine de Anna, ouvrière, peu politisée |
Clément MONCHALIN | ![]() |
Klement : fiancé de Anna, étudiant en école supérieure d’agronomie |
Norbert RIMET | ![]() |
papa de Klement (bureaucrate), Tycho Brahe (l’astronome), Paul Eluard, Artur London (auteur de l’Aveu) |
Nicolas VAN -REMOORTEL | ![]() |
Vaclav un jeune ouvrier qui veut faire du cinéma, Cyrano de Bergerac, officier russe, Pascal |
Margot VANDERHAEGHE | ![]() |
Anna : Etudiante en philosophie |
Anais GERTRUDES | Milena : étudiante aux beaux arts | |
Getheme Gasso | ![]() |
Danseur avec des interventions dont celle de Jan Palach qui s'immole par le feu le 19 janvier 1969 |
en cours SI POSSIBLE | groupe de pop rock pour les musiques |
Le point de vue de l’auteur Gilles Champion
15 août 1968. J’ai 15 ans, je suis à la ferme avec mes parents. J’accède à la vie des idées, j’ai vécu mai 68 seulement à partir de juin et brièvement. J’adhère aux musiques pop de ces années-là. Je suis l’actualité du monde et le 21 août, c’est l’invasion de la Tchécoslovaquie, alors j’écris ces mots :
« Ça y est : les Russes ont gagné, la Tchécoslovaquie est vaincue, même Dubček capitule. Voilà la sainte Russie de la liberté qui écrase un peuple qui ne veut pas de contraintes prématurées, les Russes sont des salauds. Si Lénine voyait ce que les soi-disant communistes ont fait du communisme qui se voulait juste, pacifique, libérateur. Ces gens-là ne méritent pas d’être des communistes.
Les Tchèques voulaient un socialisme juste, libéral, qui permette au peuple de se sentir vraiment libre. Mais les Russes ne veulent pas de la liberté des autres. Ils veulent la leur, l’imposer aux autres. Est-ce cela la liberté ? Non, la vraie liberté est celle que l’on se donne et non pas celle qu’on reçoit. C’est tellement dégoûtant que l’on ne peut pas le décrire. »
Toute ma génération sera marquée politiquement de façon indélébile par cette tragédie. Et par la musique pop !
En fin de compte, il m’aura fallu attendre le virage de mes 70 ans, après 44 ans de militantisme théâtral, des dizaines de rôles et de mises en scène, plusieurs pièces écrites et jouées, pour mettre en mots ces révoltes de ma jeunesse.
Pour transmettre et aider la jeunesse à réaliser ce qui est toujours mon espoir : changer la vie!
Origines du texte
J'ai largement puisé dans le livre de Pierre BROUE "Le printemps des peuples commence à Prague" pour la chronologie exacte des événements et des personnages historiques, celui de Artur LONDON "L'aveu" et des romans de Milan KUNDERA. La chronologie des musiques est respectée ainsi que les faits (dates exactes de la mission Apollo et de la reprise de Cyrano de Bergerac à la comédie française). Il n'y a que les personnages qui sont inventés, mais si peu...
Résumé court
Au cœur du Printemps de Prague, six jeunes tchécoslovaques se lancent dans une course pour la liberté. Entre passion, indignation et musique pop, ils retracent le parcours d’un pays qui réclame un “socialisme à visage humain”.
Portée par une envie d’évasion, “Prague 1968, une ville au bord de la crise de nerfs” interroge une génération souvent oubliée de l’histoire.
Que nous soyons étudiants ou salariés, français ou tchèques, il est important de se souvenir des erreurs du passé. Mais est-ce que nous pouvons continuer à nous battre quand tout est perdu ? Le courage d’une jeunesse qui ne s'agenouillera jamais face aux chars !
Le détail des scènes et des musiques
Scène 1 : le réveillon
Bob Dylan : Blowin’ in the Wind
Moody blues : Nights in white satin
Hair : Laissons entrer le soleil
Scène 2 : Klément et son père
Scène 3 : la lettre des étudiants aux ouvriers
Janis Joplin : Bye, Bye Baby
Scene 4 : Klément essaie de contrôler Anna
Rolling Stones : Satisfaction
Scène 5 : Le printemps de Prague
Dutronc : fais pas ci, fais pas ça
Scène 6 : la chute de Novotny
Equals : baby come-back
Aphrodite’s child : Rains and tears
Scène 7 : le rêve de Milena et Irina
Indochine : j’ai demandé à la lune
Scène 8 : Tout s’accélère !
Beatles : Revolution
Scene 9 : l’invasion
Le drapeau rouge
Doors : This is the end
Scène 10 : Epilogue-Après le suicide de Jan Palach
The Flower Pot Men : Let’s go to San Francisco
Dates de création
Semaine du 16 octobre 2023 : Une lecture publique de la pièce avec l'Association Franco-Tchèque de Lyon,
Dernier we avant noel 2023 : maquette de la pièce en "sortie de résidence",
Du mercredi 22 mai 2024 au samedi 25 mai 20 h, matinée samedi 25 mai 17 h et dimanche 26 mai 16 h : LE KARBONE mjc monplaisir Lyon 8eme
Des premières réactions
François Chaintron, retraité, professeur syndicaliste confédéré, et militant laïque.
PRAGUE, 1968 me fait penser au film LETO (2018), à la différence près que les personnages du film ne sont pas politisés. Mais l'ambiance musicale y est un peu la même.
Sur la forme, je trouve le rythme très enlevé, c'est comme une comédie-ballet.
Sur le fond, le mouvement général de la pièce revient avec justesse et originalité sur la question du jour :la rupture avec le vieux monde.
Daniele Gelly, comédienne de Lyon
C'est un sujet intéressant qui parle d'espoir et de désir de liberté chez des jeunes tchèques qui veulent changer le monde. J'imagine que tu as fait un gros travail de recherches et tu mentionnes de nombreux personnages qui ont marqué l'histoire. Tu restes attaché au voyage dans le temps avec Breton, Eluard, Cyrano, Tycho.
Les chansons apportent de la joie et du rythme.
L'histoire de Klement, Anna et leurs amis montre bien qu'ils sont influencés par leur milieu familial, social et ne réagissent pas tous de la même façon. Klement est ambitieux et souhaite développer les productions de céréales avec le soutien de son père attaché au parti communiste. Anna est une militante convaincue qui souhaite une union des travailleurs intellectuels et manuels, elle veut agir au sein de son pays grâce à l'art et à la philosophie. Sveltana et Igor préfèrent s'exiler aux USA dans un pays plus libre.
La question de la démocratie, de la liberté et de l'égalité reste d'actualité, on le voit avec ce qui se passe dans le monde, c'est un éternel combat.
Avec Mathis et Julien de l ECOLE DE THEATRE DE LYON
Un commentaire du 16 mai 2023
je viens de voir RADIO METRONOM, une bande de jeunes qui écoute de la pop de FREE EUROPE en Roumanie en 1972. Mon trouble arrive quand je découvre que son thème est celui de ma dernière écriture PRAGUE, 1968, dans laquelle des jeunes tchèques écoutent eux aussi de la musique pop de FREE EUROPE en 1968 et veulent vivre libres. Ils seront acteurs du printemps de Prague et vont vivre la répression, comme dans le film.
Et en juillet 1972, avec deux amis, nous étions avec INTERAIL, partis faire le tour de l'Europe, avec escale à TIMISOARA, ville dans laquelle un de nous avait un correspondant. Ces jeunes nous avaient reçus de façon formidable, nous hébergeant clandestinement dans une cité U quelques heures, avec soirée dansante etc....Pour nous remercier ils nous avaient chanté LA MARSEILLAISE, comme des idiots nous avions chanté l'internationale, sans rien comprendre au fait que pour eux, le chant français était symbole de liberté...Avec nos cheveux longs, nous étions regardés comme des extra terrestres, avec envie pour les jeunes, un avait expliqué qu'il avait caché sa barbe sous des pansements pour passer un examen. Il nous avait demandé de lui envoyé de FRANCE l'album LA VALLEE des PINK FLOYD, je me vois l'envelopper avec soins pour qu'il arrive bien...est il un jour arrivé ? Que sont devenus ces jeunes ??? Avec le temps et le recul, je mesure les risques pris par ces jeunes pour nous voir...Si j'ai un message à passer aux plus jeunes, c'est de ne jamais rien oublier, de ne jamais couper les ponts avec son passé qui est toujours présent. Et que vive l'irrépressible besoin de LIBERTE de la jeunesse, en FRANCE comme ailleurs.