2024 05 04 OYONNAX- HOMMAGE A RENE NICOD
Lecture de la CIE DE LA LETTRE G, écrite et effectuée par Gilles Champion
La capture vidéo https://www.youtube.com/watch?v=LaFjybEl7qQ&t=844s (merci à Laurent pour la capture et les photos)
SCENE 1
Je suis né le 18 juillet 1881 à St Claude dans le Jura. Très vite je suis orphelin et je dois interrompre mes études. J’arrive en 1901 à Oyonnax pour travailler.
Comment parler de moi aux générations des années 2000 ?
Je suis un partisan du mouvement coopératif. En 1901, je prends la direction de l’Imprimerie coopérative d’où sortait L’Éclaireur de l’Ain, organe de la fédération socialiste de ce département.
Je fonde en 1908 la coopérative « L’Aurore sociale » dont je deviens secrétaire et je la fais adhérer à la Bourse des coopératives socialistes, dont le principe est de consacrer les bénéfices à des œuvres collectives : je la dote d’une Maison du Peuple pour les travailleurs de la localité.
Cette passion ne me quittera jamais. Dès mon élection comme député du front populaire en 1936, j’adhère au Groupe parlementaire de la Coopération dont je deviens secrétaire adjoint, un certain Mendès France étant secrétaire.
Je suis passionné par la défense de la culture. Bien que je sois autodidacte, étonnamment en 1932, j’écris deux articles sur la grammaire de l’Académie française, parlant de toute une gamme de problèmes de la littérature et de la linguistique.
Et je lis toute la presse, même de langue anglaise, allant jusqu’à traduire des articles du International Herald Tribune.
Quand je vois le degré d’inculture de certaines élites politiques de votre temps, je me dis que la République a raté un coche quelque part.
Je suis un partisan du socialisme. Je connais les limites du mouvement coopératif et j’adhère dès 1901 à la SFIO et je représente ma fédération au congrès national de Lyon, je deviens secrétaire de la fédération socialiste de l'Ain en 1912, je suis mêlé aux grèves ouvrières d’Oyonnax.
Je suis aussi un pacifiste et un antimilitariste.
En 1912, je mène une lutte active contre la loi des trois ans, mais nous ne gagnons pas.
Le 31 juillet 1914, comme des millions de françaises et de français, je suis horrifié par l’abominable assassinat de Jean Jaurès. Il sera le premier mort de la guerre et hélas dès aout 1914, la boucherie impérialiste commence avec jusqu’à 50000 tués par jour. Dans votre temps, vous avez la chance de pouvoir écouter la magnifique chanson de Jacques Brel sur Jaurès… « pourquoi ont-ils tué Jaurès » …écoutez-la avec émotion.
Dans l’Éclaireur de l’Ain du 4 octobre 1914, je suis le premier à m’élever contre l’attitude de la SFIO dans la guerre, en publiant une lettre ouverte à Édouard Vaillant dans laquelle je lui reproche son attitude belliqueuse et son refus d’admettre une réunion avec les socialistes allemands. C’était le « cri d’alarme à la France socialiste » jeté « du fond de la province ».
J’entre en correspondance avec Pierre Monatte, pacifiste de la CGT et je publie ses écrits de l’automne 1914 dans l’Éclaireur de l’Ain. Monatte, conséquent avec lui-même, démissionne en décembre 1914 de la direction de la CGT et il est envoyé dans les tranchées. Heureusement, il est revenu.
En raison de ma campagne tenace contre la guerre, je suis mobilisé le 24 novembre et je ne fuis pas. J’explique à Monatte que « Tout en collaborant passionnément à l’œuvre de défense nationale, nous n’étions pas obligés d’oublier, même momentanément, ou de sembler oublier, que nous étions des internationalistes. »
En septembre 1917, je suis blessé au cours d’une contre-attaque et je perds l’usage de la main gauche, je suis un mutilé à 50 %.
Enfin l’armistice du 11 novembre 1918 ! Je repart au combat politique en étant élu député en 1919 et maire de la ville. Je fais aménager un jardin public, construire des écoles maternelles et un hospice de vieillards, j’améliore l'hôpital de la ville. Ce sont de belles conquêtes pour une ville ouvrière.
Et la révolution d’Octobre en 1917 est un immense espoir, d’où nait la IIIème internationale de Lénine et Trotsky : très vite la question se pose de la rejoindre ou pas.
Au congrès national de Strasbourg de la SFIO, je donne mes mandats à la motion du Nord préconisant le retrait du Parti socialiste de la IIe Internationale qui a trahi la paix.
Au congrès de Tours de décembre 1920, je défends, sans succès, une motion disant « La Révolution russe ne saurait être mise en cause, mais la question de l’adhésion à la IIIe Internationale se trouve liée à des conditions d’admission et à l’acceptation de thèses doctrinales nouvelles, sur lesquelles le parti a le devoir d’ouvrir un long débat au grand jour avant de prendre une décision définitive et je propose un ajournement de la décision sur l’adhésion ».
Je me rallie toutefois à la majorité du congrès de Tours et, en 1921, j’organise la Fédération communiste de l’Ain dont je suis l’animateur.
Sur le plan municipal, toute ma liste est élue en 1919. Le peuple confirme et à partir de 1923, le conseil municipal d’Oyonnax devient un des rares en France, entièrement composé de communistes et de quelques sympathisants. Oyonnax devient une forteresse communiste incontestée jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
Mais la vie n’est pas un long fleuve tranquille et au scrutin de 1924, je perds mon siège de député, mais la fidélité à mes engagements prime.
Je veux aussi voir par moi-même, la réalité de la jeune Union Soviétique et le 7 novembre 1927, j’arrive à Moscou où je reste un mois. A mon retour j’écris une longue série d’articles à la fois enthousiastes et sensibles aux problèmes du jeune État soviétique. Je garde mon esprit critique.
Je suis le candidat de la gauche unie dans le Front Populaire, et je reprends le slogan « Le pain », pour répondre à la crise économique qui touche la France depuis 1931, « La paix » face au danger du réarmement de l’Allemagne décidé par Hitler, « La liberté » face aux ligues d’extrême droite qui ont provoqué une émeute devant l’assemblée le 6 février 1934 et qui menacent la démocratie.
Enfin réélu député, je participe avec passion aux conquêtes sociales qui suivent la grève générale de juin 1936, ah les premiers congés payés de l’été 36, quelle émotion !
Mais en septembre 39, je n’accepte pas le pacte germano-soviétique, un coup de poignard dans le dos de la paix, des travailleurs et des peuples. Je fais placarder des affiches le dénonçant, signées par moi et mes principaux collaborateurs. Il va de soi que je quitte le PCF et je crée le groupe de l'Union Populaire Française.
Cela ne me gêne pas pour, dès le 14 décembre 1939, protester contre la « répression aveugle » qui s’abat contre les communistes, je ne trahirais jamais mes camarades.
SCENE 2 : la débâcle et les années noires
La déclaration de guerre du 1er septembre 39 est un drame pour l’humanité.
Mais plus dramatique encore, c’est la débâcle de mai 40, je laisse la parole à GEORGES NOSSENT, un prisonnier de guerre dont la voix sera entendue ici le 8 mai 2025, pour les 80 ans de la capitulation des nazis.
« Et je me suis retrouvé prisonnier.
Comme tous mes frères d’armes, je n’ai pas compris.
Le lundi 4 septembre 39, j’étais parti de la gare du Nord à Paris, pour rejoindre mon régiment.
J’ai vécu la drôle de guerre, j’ai eu des permissions, j’ai revu ma famille.
Nous n’étions pas très inquiets, n’avions-nous pas la meilleure armée d’Europe, avec des chefs qui avaient gagné la grande guerre, n’étions-nous pas bien protégés par l’infranchissable ligne Maginot ?
Depuis l’attaque allemande du 10 mai, nous bougeons sans cesse. Le 16, la débâcle commence vers Neufmaison dans les Ardennes, nous fuyons et le soir, nous dormons près d’une ferme, dans les bois. Le 17 mai, je suis fait prisonnier.
Mais nous sommes encore confiants, nos armées allaient réagir, les faire déguerpir.
Et puis non, rien. Le 17 juin le maréchal Pétain appelle tous les soldats à déposer les armes, à se rendre, c’était l’armistice. Nous sommes près de deux millions à être capturés, sidérés, assommés par la débâcle sur les routes, l’efficacité de l’armée allemande. Mais la guerre est finie, n’est-ce pas ? Alors, nous allons rentrer chez nous rapidement ? »
Puis le 10 juillet 40, les parlementaires sont réunis dans le casino de Vichy par Pierre Laval.
Il nous lit une lettre par laquelle le président du Conseil leur demande les pleins pouvoirs en vue de préparer une nouvelle Constitution. Pétain lui-même a veillé à ne pas se présenter devant « ces gens-là » qu'il méprise.
« Article unique. — L’Assemblée nationale donne tous pouvoirs au Gouvernement de la République, sous l’autorité et la signature du maréchal Pétain, à l’effet de promulguer par un ou plusieurs actes, une nouvelle constitution de l’État français. Cette constitution devra garantir les droits du travail, de la famille et de la patrie.
Elle sera ratifiée par la Nation et appliquée par les Assemblées qu’elle aura créées.
La présente loi constitutionnelle, délibérée et adoptée par l’Assemblée nationale, sera exécutée comme loi de l’État »
Avec Blum, Dormoy et Philip, je vote contre, 73 des 80 parlementaires ayant voté contre sont des élus de gauche.
Marcel Astier, sénateur radical-socialiste de l'Ardèche, peut bien conclure cette séance sans relief par un « Vive la République quand même ! », cela ne changera rien à la ruine de la République. Honte à celles et ceux qui vont se vautrer dans la collaboration.
Commence alors des années noires, il sera « minuit dans le siècle » comme le dit l’écrivain Victor Serge dans son livre de 1939.
Peu après, je suis arrêté et incarcéré à la prison Montluc de Lyon, puis quelques mois à Saint-Paul d’Eyjeaux où, le 19 janvier 42, je refuse d’être libéré « tant qu’un seul communiste d’Oyonnax restera interné ».
J’arrive alors à Evaux-les-Bains dans la Creuse, d’anciens thermes d’origine romaine qui sont transformés en camp d’internement.
La garde est sommaire, ils n'ont pas de mitrailleuse, juste des fusils mitrailleurs et des fusils de chasse.
Je me retrouve avec Léon Jouhaux, le syndicaliste secrétaire général de la CGT et futur Prix Nobel de la Paix, Edouard Herriot, maire de Lyon et Président de la Chambre des députés, Loustaunau-Lacau, cagoulard d’abord proche du Maréchal, ainsi que 10 autres détenus, j’occupe la chambre 38.
Le camp accueille jusqu’à 36 internés. Aux personnalités politiques ont succédé surtout des officiers supérieurs, puis, au début de 44, des fonctionnaires dont le zèle et la fidélité semblaient faiblir, le régime de Pétain commence à prendre l’eau.
Nous sommes considérés avec déférence et bien traités avec des conditions d’hébergement convenables et une nourriture suffisante, libres de nous fréquenter à l’étage et lors des promenades dans le parc, d’assister au culte catholique le dimanche matin.
Via des épouses qui viennent nous voir, nous arrivons à commenter la victoire de l’armée rouge à Stalingrad en janvier 43, enfin une grande défaite du régime nazi.
Je vis passionnément et avec fierté, le défilé des maquis du 11 novembre 43 dans ma ville, qui a achevé de convaincre Churchill de la nécessité d'armer la Résistance française.
Nous apprenons très vite la nouvelle du débarquement des alliés en Normandie le 6 juin 44.
Alors un petit groupe de 6 jeunes résistants, tentent un coup de bluff le 8 juin au soir, ils capturent les policiers, des GMR, en leur faisant croire qu’ils sont l’avant-garde d’importantes forces du maquis, ils n’ont pas eu besoin de tirer un seul coup de feu ! Et les GMR se rallient aussitôt à la Résistance. Il faut bien dire que leur reddition avait été négociée dès le 7 juin.
C’est impressionnant de voir comment la peur leur a cloué le bec !
Et c’est avec nos bagages que nous rejoignons les 3 camions qui nous attendent à l’entrée du village. Une véritable tragi-comédie car nous sommes escortés, par les GMR qui, quelques heures avant, étaient encore nos gardiens !
Je suis hébergé quelque temps à Nouhant dans la famille du Commandant Stoquer, chef du groupe des résistants libérateurs.
Je peux dire que j’ai eu de la chance. Car à Tulle, le lendemain, 99 hommes de tous âges furent pendus. Et que dire du massacre d’Oradour sur Glane le surlendemain, le 10 juin.
La bête immonde n’est pas encore morte.
SCENE 3
Peu après ma libération du camp de EVAUX le 8 juin 44, je rentre à OYONNAX où je préside le Mouvement de libération nationale de la ville.
En novembre 44, je demande ma réintégration au PCF, ce qui suscite une vive opposition des communistes de l’Ain et un refus.
Je suis admis à siéger à l’Assemblée consultative le 16 mars 45 et je rejoins le Parti socialiste au cours du congrès fédéral du 28 juillet 45.
En ce printemps, je suis heureux,
- heureux de voir des citoyennes pouvoir voter, un long combat de plus de 50 ans qui a abouti enfin, gloire aux femmes martyres qui ont beaucoup contribué à la Résistance. Mais il manque encore 2,5 millions de prisonniers de guerre, de déportés, de travailleurs du STO et le corps électoral est composé d'un pourcentage de femmes allant jusqu'à 62 %
- heureux de voir les salariés rejoindre par millions les syndicats ouvriers libres,
- heureux de voir nos compatriotes pouvoir pratiquer un culte religieux de leur choix ou de ne pas en pratiquer,
- heureux de voir les francs-maçons de nouveau librement tenir leurs travaux dans leurs temples retrouvés,
- heureux de la liberté de la presse et de la libre circulation des idées.
Les élections ont lieu les 29 avril et 13 mai 45, je suis élu avec ma liste.
Ce 18 mai 45, j’ai une pensée pour mon camarade de captivité, Edouard Herriot, qui arrive à Lyon ce même jour. Il lui faudra 2 ans pour se faire réélire maire en bonne forme, car il doit se justifier de son abstention le 10 juillet 40 et son refus de s’engager dans une résistance active.
Le peuple de France n’oublie pas facilement et sait reconnaitre ceux qui, avec courage, n’ont pas faibli moralement, il sait sentir la belle phrase du poète Lautréamont, « Toute l'eau de la mer ne suffirait pas à laver une tache de sang intellectuelle »
Alors ce 18 mai, je fais un discours.
« Citoyennes, camarades,
Ce n’est pas sans une certaine émotion, d’ailleurs bien compréhensible, qu’après 67 mois d’interruption de mes fonctions de maire, je me vois placé à nouveau à la tête de notre assemblée municipale, par la volonté si nettement exprimée de la population d’Oyonnax.
En me désignant pour exercer la plus haute magistrature de notre cité, vous venez de réparer une injustice que j’ai supportée avec une calme philosophie, non exempte pourtant d’une pointe d’amertume.
Je vous remercie bien sincèrement de la touchante confiance que vous me témoignez, de la touchante manifestation d’estime et de sympathie dont je suis l’objet de votre part.
Cette confiance, j’essaierai de la mériter pleinement en restant l’arbitre impartial de nos débats et le guide éclairé de notre action municipale.
En reprenant la présidence de cette assemblée, notre premier devoir sera de saluer les nouveaux élus en leur souhaitant le meilleur accueil.
Si tous ont également droit à ma cordiale sympathie, je tiens cependant à accorder une mention spéciale à nos collègues femmes, qui représentent ici un élément nouveau et qui apporteront dans nos débats, avec leur grâce naturelle, leurs réelles qualités de bon sens et de sens pratique.
Elles montreront certainement par leur attitude et leur action bienfaisantes, qu’elles sont dignes des droits nouveaux que vient de leur accorder très légitimement une république rajeunie et rénovée. En admettant huit femmes sur notre liste, nous avons fait à nos compagnes une large place en réservant deux postes d’adjoints sur quatre, à deux modestes ouvrières, nous avons tenu à montrer que les représentants de la classe ouvrière et du corps électoral féminin, devaient être au premier rang de cette assemblée.
Je ne saurais oublier nos anciens collègues qui ne sont plus car depuis 35, six conseillers sont décédés. Trois d’entre eux ont particulièrement souffert, Arthur Candor, emprisonné à 70 ans, Fernand Vuaillat mort aux armées et Louis Guillot, abominablement torturé par une soldatesque sauvage, au cours de l’occupation d’Oyonnax par les Allemands. Il ne leur a pas été donné d’assister à la défaite de l’Allemagne nazie et à la joie délirante de la victoire remportée par la civilisation sur les puissances ténébreuses de la barbarie fasciste.
C’est sous le signe de cette victoire tant attendue, tant désirée et enfin obtenue, que nous entrons à l’hotel de ville. Notre joie serait sans mélange si nous n’avions pas à déplorer l’absence d’un certain nombre de nos compatriotes, tombés sur les champs de bataille lointains ou tout près d’ici pour la libération d’Oyonnax, de ceux aussi, hélas trop nombreux, morts loin de leur famille, dans les camps de concentration où ils étaient prisonniers de guerre ou déportés politiques. A leur famille, va toute notre sympathie attristée, aux prisonniers et aux déportés qui ont retrouvé leur foyer va toute notre tendresse émue.
La seule consolation qui nous reste, au milieu des deuils et des ruines, c’est de penser que ceux qui sont morts ne sont peut-être pas morts en vain et que leur sacrifice aura servi à mettre un terme aux guerres fratricides, à réconcilier enfin l’humanité avec elle-même.
Il nous faut saluer ici tous ceux qui nous ont aidé à gagner la guerre ; la tenace Angleterre sans laquelle tout était perdu dès 1940, la généreuse république américaine qui a jeté dans la balance du destin, tout le poids de son formidable potentiel de guerre, les sacrifices héroïques de cette admirable armée rouge, qui a fait l’étonnement du monde et qui a porté au plus haut sommet la gloire de la Russie soviétique. Nous nous garderons d’oublier les vaillantes forces françaises de l’intérieur, FTP et soldats de l’AS, qui ont largement contribué à la libération du territoire national.
C’est en souvenir de tout ce qui a été fait pour la victoire que nous devons, camarades, travailler au sein de notre petite patrie, dans un cordial esprit de fraternité et de solidarité sociale ».
Je vais conserver mes mandats locaux jusqu'à ma mort en 1950. La population d'Oyonnax me fait de grandioses funérailles, au cours desquelles est lu un message du Président de la République.
Alors, en ce jour des 79 ans de la capitulation de l’Allemagne nazie, si ce monde a bien changé, reste intact ma conviction : « fait ce que tu dois, advienne que pourra »
Jeunesse d’OYONNAX, serrez fort vos drapeaux et ne transigez jamais avec le devoir de toujours « chercher la vérité et la dire » de notre grand JEAN JAURES.
Vive la paix, le progrès social et la liberté !